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Le Parc du Belvédère se dégrade au fil des ans : A l'image de ce vieux lion en cage...
REPORTAGE
Publié dans Le Temps le 12 - 04 - 2010

Peut-on vraiment nier que le parc du Belvédère de Tunis est notre Central Park à nous, qu'il mérite bien le nom de « poumon vert » que lui donnent certains connaisseurs ? Seulement voilà, il suffit d'un tour dans cet immense et historique jardin, pour se rendre compte qu'on ne veille pas toujours convenablement à la propreté ni à la préservation de ce site unique de la capitale et du pays.
Dimanche et mardi derniers, nous nous y sommes rendus et avons enregistré des lacunes déplorables aussi bien dans l'espace vert public qu'à l'intérieur du zoo.
Des terrains de foot improvisés
Les Tunisois férus d'activités sportives dominicales prennent désormais le gazon du Belvédère pour celui d'El Menzah et du stade de Radès. Des rencontres de football y sont organisées une fois par semaine et parfois quotidiennement en période de vacances scolaires. Ce ne sont pas seulement les enfants et les jeunes adolescents qui participent à la dégradation de l'herbe du jardin ; mais leurs parents adultes en mal de jeux et de bougeotte y prennent eux aussi un malin plaisir. Tant et si bien qu'à plusieurs endroits, le tapis vert du parc arbore aujourd'hui des zones complètement rasées qui l'apparentent au crâne d'un teigneux. D'autre part, et bien qu'il existe des centaines de poubelles sur les lieux, des déchets et des immondices de toutes sortes sont jetés n'importe où par les grands et les petits. Le visiteur se demande par ailleurs pourquoi l'un des anciens manèges installés à l'intérieur du Belvédère est resté fermé depuis des années maintenant, sans que personne n'intervienne pour le sauver du délabrement ni pour le nettoyer et le désherber. A seulement quelques mètres de là, on déplore la dégradation d'une autre aire de jeux autrefois très fréquentée par les familles. Le sol y est retourné, crevassé et même vacillant mais l'incurie continue là aussi.
Le zoo : un vaste mouroir
Du côté du zoo, nous devrions tout de même reconnaître que les agents de nettoyage font ce qu'ils peuvent pour que cette partie du parc reste propre et très accueillante. Ce sont les visiteurs (de tous âges en fait) qui contreviennent allègrement aux règles de propreté que des pancartes et des panneaux rappellent à chaque coin. Mais dans l'ensemble, le zoo est de ce point de vue mieux entretenu que les espaces de verdure qui l'entourent. Cependant et à comparer notre plus important parc zoologique du pays à ceux d'Europe et de plusieurs pays asiatiques, on rougirait de honte tant la faune qu'il accueille est pauvre et les conditions dans lesquelles les animaux vivent sont mauvaises. Pour certaines espèces, le parc est devenu tout simplement un mouroir. Sur le portail de la mairie de Tunis, on signale très peu de naissances dans le zoo du Belvédère et les acquisitions dont on s'enorgueillit sont plutôt dérisoires : quelques crocodiles encore trop jeunes, presque tout le temps cachés aux regards des visiteurs malgré les sommes importantes allouées pour le réchauffement de l'enceinte qui leur est réservée ; un jeune éléphant acquis au Botswana mais qu'on ne voit pas encore ; on n'a pas non plus rencontré de girafes. Nous avons plutôt appris le décès des otaries et avons constaté la sénilité des deux rhinocéros du parc. En tout cas, l'impression première que dégage ce zoo, c'est qu'il se vide chaque saison un peu plus de ses « locataires ».
Tout à revoir !
Il paraît en effet (et nous attendons des responsables du parc qu'ils confirment ou démentent ces informations) que l'alimentation des animaux des parcs n'est pas équilibrée et qu'elle ne répond pas tout à fait aux besoins spécifiques des espèces respectives qui en bénéficient. Les conditions dans lesquelles sont détenus certains animaux ne favoriseraient ni la reproduction ni la survie des nouveau-nés. On nous a parlé également d'épidémies régulières qui déciment certaines races d'oiseaux et les petits animaux fragiles. Les décès se multiplient à une vitesse alarmante d'après cette même source, notamment en été. Les médicaments utilisés dans le traitement des bêtes malades sont apparemment inadaptés à la faune sauvage ou alors trop rudimentaires pour soigner certaines de leurs affections graves. Il n'existe manifestement pas de véritable unité sanitaire convenablement équipée et dotée de tout ce qu'il faut pour contrôler l'état de santé de cette faune. A ce propos, nous nous demandons si les deux vétérinaires et les 26 soigneurs qui veillent aux destinées des animaux du parc (chiffres communiqués sur le portail de la mairie de Tunis) ont tous suivi la formation requise pour s'occuper de la santé des animaux non domestiques ! Un visiteur du parc nous a fait remarquer à ce propos que les arbres ne devraient pas y être taillés, « parce que cela découragerait plusieurs espèces d'oiseaux venues se reproduire chez nous. Or, on élague régulièrement les arbres ici. Même les félins, les singes et les reptiles sont incommodés par ce type d'émondage. Ils ne se sentent pas en sécurité dès qu'ils sont en terrain découvert et craignent aussi pour leurs petits qu'ils finissent parfois par tuer et dévorer n'étant pas sûrs de leurs chances de survie. » Dans le même sens, notre interlocuteur remarque qu'on n'aménage pas dans le zoo du Belvédère de zone désertique artificielle pour permettre à certains reptiles de vivre et de se comporter comme dans leur milieu naturel. Il déplore en même temps l'exigüité des cages des félins. (Nous avons appris à ce sujet que les responsables du parc sont en train d'achever les travaux d'aménagement des nouvelles habitations pour les lions et les tigres, dont on dit qu'elles répondent aux normes internationales). Il y a lieu de s'interroger enfin sur les conditions dans lesquelles se fait l'accueil des nouvelles acquisitions et si tous les animaux achetés passent par la quarantaine du zoo et subissent tous les tests indispensables avant de faire partie de sa faune.
Réalisé par Badreddine BEN HENDA
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Y a-t-il un cimetière dans le zoo ?
Certains se demandent où sont enterrées les bêtes du parc qui décèdent et si l'on procède, comme dans beaucoup de pays du monde, à une autopsie de leurs cadavres et à une étude des causes ayant entraîné leur mort. Pour notre part, nous recommandons de faire en sorte que le zoo lui-même ne se transforme en cimetière géant pour toutes les espèces qui y vivotent actuellement. En tout cas, le zoo du belvédère nous a paru lugubre l'autre jour. Et ce n'est pas du tout bon signe pour tout le site !
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Et la culture au Belvédère ?
On parle d'un club d'enfants qu'abrite le zoo du Belvédère. Mais allez chercher s'il y a une bibliothèque dans le coin. Le zoo c'est également un espace culturel et pas seulement pour les moins de 12 ans. Sous d'autres cieux, on crée des cinémathèques à l'intérieur des parcs zoologiques, on projette des films et des documentaires notamment pour les experts des animaux. On expose et l'on vend des livres, des CD, et des revues sur les animaux et pas seulement des kakis d'il y a 6 mois !


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