Des travaux de construction de nouveaux bâtiments, il y en a de plus en plus dans la capitale. Plusieurs chantiers sont en train de pousser comme des champignons dans les différentes rues de la ville de Tunis. Il est clair que le centre ville commence à changer de visage, car les bâtiments vétustes et en délabrement laissent leur place à des constructions de standing et de haut standing. A la rue Pierre de Coubertin, à l'avenue Hédi Nouira, à la rue Cyrus le Grand, à l'avenue de la Liberté…le vacarme des engins ne s'arrête presque pas. Certains travaux se poursuivent même les dimanches. Toutes les dispositions sont prises pour finir les constructions dans les temps. Toutefois, les promoteurs négligent un facteur très important, la sécurité. En effet, aucune mesure n'est prise dans ce sens, puisque la totalité des chantiers s'effectuent à ciel ouvert. Un élément essentiel pour protéger les passants contre les risques d'accidents mortels, mais malheureusement il est quasi-ignoré par les professionnels. Ces derniers n'appliquent pas les cahiers des charges établis par les autorités compétentes qui d'ailleurs n'assurent pas le contrôle rigoureusement. C'est ce qui explique que les chantiers présentent toujours un risque élevé. Il est en fait très fréquent de passer à proximité de tranchées profondes sans qu'il n'y ait une barrière pour protéger le site ou même une indication qui attire l'attention des passagers ou des automobilistes contre un éventuel danger. Démolition Autre fait inquiétant est que la démolition des anciennes bâtisses s'effectue en pleine centre ville sans prendre en considération les normes de sécurité. Samedi, 10 avril, à 9 heures du matin, un bulldozer s'acharnait sur un immeuble à l'avenue des Etats-Unis d'Amérique. Situé dans une rue à haute fréquentation, la construction s'est transformée en ruine au bout d'une heure. Le bulldozer occupait le trottoir tôt le matin bloquant ainsi le passage aux piétons et empêchant les voitures de se garer. La poussière envahissait une grande partie de l'avenue et rendait la visibilité quasi impossible. Des câbles électriques à même le sol, des pierres jetées sur le trottoir, une scène banale certes pour le maître d'œuvre mais très risquée. Il n'a pas en fait pris la peine d'installer des balises ou placer une signalisation qui attire l'attention sur la démolition de l'immeuble. Ces actes sont courants à Tunis, où l'on assiste à des scènes de ce genre dans plusieurs endroits. Rares sont les professionnels qui calculent le danger des travaux en plein centre ville et qui protègent les chantiers conformément aux règles exigées, malgré la diligence des agents municipaux. Plusieurs incidents ont été d'ailleurs enregistrés dans ce sens et qui ont risqué de coûter la vie aux passagers. A quand alors l'application stricte du cahier des charges et le respect des mesures de sécurité ?