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Jardins publics piétinés par les hordes de l'incivisme
La vie dans la cité
Publié dans Le Temps le 14 - 04 - 2010

La création d'espaces verts coûte cher aux municipalités; il en est de même pour leur entretien et leur surveillance. C'est pour cette raison que pas mal de jardins publics n'ont pas pu résister longtemps devant la négligence et l'incivisme de certains citoyens d'autre part. Dans un souci de propreté et dans le cadre de la protection de l'environnement, certaines municipalités ont choisi d'entourer ces jardins de grilles ou d'interdire carrément au public d'y accéder de peur de voir un jour ces espaces verts complètement endommagés suite à des comportements cyniques, voire pervers et irresponsables émanant de certains citoyens n'ayant aucun sens de civisme ou de respect pour l'environnement et le milieu naturel dans lesquels ils vivent.
Partout, presque dans chaque municipalité, il y a au moins un ou deux espaces verts qui donnent l'impression d'être livrés à leur triste sort, alors qu'ils bénéficiaient de tous les soins nécessaires pendant les toutes premières années de leur création. Si avant ils constituaient des sites de promenades et de distraction pour pas mal de gens qui venaient, individuellement ou en familles, pour se délasser et changer un peu d'air, ils sont aujourd'hui devenus des débarras pour les déchets ménagers et des lieux favoris des chiens errants. Dans l'état où ils se trouvent, ces jardins sont de plus en plus désertés par les promeneurs habitués à s'y rendre en quête de l'air pur, de la verdure et du calme.
A Ezzahra
Les exemples de ces jardins publics abandonnés sont nombreux. Ceux qui se trouvent aux environs des lycées sont les plus touchés par l'indifférence et le désintéressement de la foule des élèves qui s'y trouvent aux heures creuses en groupes ou en couples. A force d'être piétiné, le gazon a presque disparu ; on n'y voit plus de plantes ni de fleurs à part les grands arbres sous lesquels on voit souvent des couples d'élèves enlacés sur un banc délabré ou à même le sol, ne faisant aucun cas des passants. A Ezzahra, petite ville de la banlieue sud, par exemple, se trouve un jardin public en face d'un lycée secondaire et qui n'est fréquenté que par les élèves dudit lycée auxquels se mêlent d'autres énergumènes qui viennent rencontrer leurs copines parmi les lycéennes pour se marrer à l'ombre des quelques arbres qui résistent encore dans ce jardin quasi abandonné. Pourtant, ce jardin occupe une place prépondérante du centre ville ; mais il a perdu énormément de son charme: plusieurs arbres, bien feuillus avant, sont devenus moins touffus à force d'être malmenés par la foule des élèves qui en arrachent les feuilles et en cassent les branches par méchanceté ou par maladresse. Il y avait des allées bordées de massifs de plantes fleuries et d'arbres bien entretenus avec des bancs où venaient se reposer les promeneurs.
Ces allées sont jonchées de débris et de restes d'aliments et de mégots de cigarettes consommés par les élèves qui fréquentent le lieu ; les arbres dépérissent et la plupart sont aujourd'hui dégarnis. Quant aux bancs, ils ne sont plus d'usage pour avoir perdu leurs dossiers ou leurs supports. Il y a peu de temps, la municipalité d'Ezzahra, dans un souci de rénovation et dans le but de sauvegarder cet espace vert, a pris l'initiative de planter tout autour de ce jardin des piquets de bois croisés en guise de clôture pour éviter aux élèves d'y accéder et diminuer un tant soit peu les dégâts. Aujourd'hui, ces piquets en bois sont en grande partie détruits par ces élèves qui viennent s'asseoir ou s'adosser à cette clôture.
A Hammam-Lif…
A Hammam-Lif, une autre localité de la banlieue sud, se trouve également un très beau jardin juste derrière la gare ferroviaire, entre la mairie et un collège et en face de l'ancienne demeure beylicale et ouvrant sur quatre rues : un superbe espace vert de tous les points de vue. C'est là où venaient les collégiens se délecter pendant les heures creuses ou libres ; garçons et filles, encore adolescents, s'adonnent à des jeux souvent brutaux pour se divertir, quitte à piétiner le gazon ou écraser les plantes. Ils n'hésitaient pas à arracher les fleurs de ce jardin en faisant fi des règlements interdisant la cueillette des fleurs dans les jardins publics. Ayant accès à tous les chemins avoisinants, ce jardin servait de raccourci pour les passants qui le traversaient pour rejoindre les deux côtés de la ville. Pour mettre fin aux dégâts occasionnés par les jeux d'enfants et aux actes de vandalisme perpétrés à l'encontre de l'infrastructure de ce jardin et de sa végétation, ce jardin a été carrément fermé au public, une décision émanant sans doute du conseil municipal, qui a pour but de préserver ce point vert contre certains agissements peu scrupuleux de la part d'individus n'ayant aucun sens de respect ou de civisme.
… et à Radès
Encore un exemple d'espaces verts négligés ; ceux qui se trouvent dans la cité olympique de Radès. Là où l'on voit quotidiennement des promeneurs qui viennent se délasser et oublier les tracas d'une journée de travail en passant de longs moments à se balader dans cet endroit plein de verdure et de tranquillité, situé à proximité de la forêt. Des familles viennent les après-midi et surtout pendant les week-ends faire des pique-nique en ces lieux calmes et loin des bruits. Les habitants de Radès et même des autres villes voisines aiment à sortir de leurs appartements pour venir dans ce lieu prendre une bouffée d'air frais, se relaxer et éprouver le sentiment d'un espace ouvert, large et reposant. Chaque après-midi, par beau temps, on peut voir aussi des mères de famille, accompagnées de leurs petits enfants en train de faire une promenade en ces lieux couverts de gazon. Ces spectacles de promeneurs se font de plus en plus rares. Et pour cause ! Encore un autre espace vert qui n'est pas bien entretenu. S'agit-il d'une négligence de la part des autorités municipales ou la maintenance de ces lieux revient-elle au ministère de tutelle. Qu'à cela ne tienne ! ce grand parc ouvert et qui, il y a quelques années était très attrayant, a l'air de devenir de plus en plus déserté par ses fidèles promeneurs.
Décidément, les parcs, les jardins publics et en général les espaces verts qui font partie depuis quelques années d'une action gouvernementale remarquable en matière d'environnement, semblent encore avoir besoin davantage d'efforts et de coopération entre les pouvoirs publics, les collectivités régionales et locales, les associations et les citoyens pour être mieux protégés ; ces espaces verts qui alimentent d'oxygène nos villes devenues de plus en plus étouffantes. Il ne suffit pas de créer des espaces verts, il faut savoir les protéger, sans pour autant les fermer au public, pour les protéger.


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