Mon petit, Je t'ai toujours appris que le sport est synonyme de fête, de solidarité, de loyauté, d'éducation, de fair-play, et je t'ai toujours encouragé à aller voir ton club préféré, où qu'il joue. Mais, depuis les derniers fatras, la notion de plaisir que j'avais du football est chassée par une répugnance sans égal. Mon fils, Je sais que ton comportement a toujours été exemplaire, mais, après cet incompréhensible déferlement de la violence je te conjure de ne plus aller dans un stade. Je ne veux pas qu'il t'arrive qu'un accident, de quelque nature qu'il soit. Mon cher, Tu dois avoir compris que le football d'aujourd'hui est en train de mentir à toute ta génération, puisque, tout se passe comme si la fraternité, la solidarité, le respect, et toutes ces autres valeurs, partout chantées, ne sont (soi-disant) bonnes que sur le rectangle vert. En dehors c'est la gabégie, que ce soit sur les bancs de touche, les enceintes ou dans les coulisses. Depuis quelque temps, tu dois avoir la preuve par neuf, que dans ce foot-business, tout le monde est atteint de ‘championnite' aigue, puisque personne n'accepte plus la défaite. Mon fils, De quel football veux-tu qu'on discute? Sache que ce football où un coach allume la mèche, où un arbitre s'avère inférieur à sa fonction, où un responsable sensé être éducateur, use de tout ce qui est légal et illégal, pour que son équipe s'impose, cela me débecte. Le football où, après ces tornades violentes, les décisions se font toujours attendre, me scandalise. Bref, tant que le football devient de plus en plus présent dans la rubrique des faits divers, tant qu'on ne donne pas une réponse spécifique, et, personnalisée à ces dérives, qui sont des infractions de droit commun, j'ai pris la triste décision de mettre une croix dessus ! Mon petit, Je ne te dis rien, je n'ai pas d'ordre strict à te donner, car je sais à l'avance, ce que tu dois penser, et, je t'en félicite !