L'inculpé dans cette affaire est un jeune délinquant ayant des antécédents judiciaires. La dernière affaire pour laquelle il a été condamné remonte à une année . Il a commis un délit avec la complicité de l'un de ses amis intimes. Ce dernier était marié et l'avait invité à plusieurs reprises à partager son repas. C'est donc à la suite d'une affaire que l'inculpé a été condamné à six mois de prison alors que son ami a écopé de deux ans de prison. Ils étaient ensemble en prison. Il a donc quitté la prison ayant laissé son ami terminer sa condamnation. Après quelques jours de liberté, il s'est dit pourquoi ne pas aller demander des nouvelles de l'épouse de son ami. Après avoir bu, il s'est rendu au domicile de la dame et s'est planté comme une sentinelle attendant de la voir venir. La dame suivait son chemin quand elle fut abordée par l'ami de son mari. L'ayant reconnu elle l'a salué et après avoir échangé avec lui quelques mots elle voulut continuer son chemin, mais le jeune homme l'a retenue. Il a au début essayé de l'amadouer et lui a fait comprendre ses intentions abusives . La dame était catégorique. Elle l'a prié de partir et de ne plus lui adresser la parole. Devant son refus et sa résistance, Il a tiré un couteau et l'a planté au niveau des côtes de la dame, la tenant fermement par le bras . Prise de panique et toute tremblante, elle ne put que suivre son agresseur. Il l'entraîna sous la menace dans une maison inoccupée où il abusa d'elle par la violence. Le gardien de la maison ayant entendu des cris et des lamentations s'est dirigé vers le lieu d'où provenait les voix et a pu voir la dame en pleurs qui lui a demandé de l'aider. Mais il a été dans l'incapacité d'agir face aux menaces de agresseur. Alors qu'il était en train de contraindre la dame à le laisser assouvir ses instincts bestiaux, le gardien a alerté le propriétaire du domicile. Ce dernier a pris place dans sa voiture et a allumé les phares. C'est là où l'agresseur ayant cru à l'arrivée des agents de l'ordre s'est enfui en laissant la pauvre victime en sanglots. Elle a été transportée à l'hôpital où elle a eu les soins nécessaires. Elle a été gardée en observation. Un certificat médical mentionnant plusieurs lésions et blessures dans les endroits intimes de son corps a été délivré aux auxiliaires de la justice. La dame a déposé une plainte contre son agresseur. Elle a donné son nom puisqu'il était l'ami de son époux. Il n'a pas fallu longtemps à la police pour mettre la main sur l'agresseur Interrogé, il a nié complètement les faits qui lui sont reprochés en donnant une version tout a fait différente Il a déclaré connaître la dame avec qui il avait eu plusieurs rapports auparavant. Il a également relaté que son mari était au courant que son épouse faisait les quatre cents coups. Elle lui donnait en contrepartie les sommes qu'elle recevait. Bref il a accusé la dame d'exercer le plus vieux métier du monde. Il a déclaré que le soir des faits il lui a remis la somme de 20 Dinars. Il a été traduit devant la chambre criminelle du tribunal de 1ère instance de Tunis pour répondre de son forfait. Devant le juge, il a réitéré ses déclarations données lors de l'enquête préliminaire et devant le juge d'instruction. Il a dit n'avoir jamais forcé la dame et qu'elle était consentante. Son avocat a essayé d'attirer l'attention des juges sur les contradictions constatées au niveau de la déclaration de la plaignante. Des détails ayant trait à l'intimité de son agresseur. Comment se fait-il qu'elle avait pu se remémorer certains tatouages visibles sur certaines parties de son corps alors que le lieu était sombre. Ce détail prouve s'il le faut que la dame ait bien connu son agresseur bien avant le soir des faits et qu'elle ait pu constater en plein jour certaines spécificités de son corps. Pour toutes les raisons évoquées l'avocat a prié le juge de changer le délit de viol en adultère. C'était également le souhait de l'inculpé. Les juges étant convaincus de la culpabilité de l'accusé l'ont condamné à une peine de trente ans de prison ferme.