Ils sont dix-sept artistes à donner à voir leurs oeuvres dans cette exposition collective « Sehr El Madina », (Magie de la Médina), dont le vernissage a eu lieu mercredi dernier à la Galerie Yahya à Tunis. Si le thème est unique, les techniques diffèrent d'un artiste à l'autre : de la peinture à la photographie en passant par la sculpture, figuratif et abstrait en passant se mêlent aux techniques mixtes. Chacun y trouvera certainement son compte, tellement l'exposition est plurielle. On note la participation de Mahmoud Sehili avec un tableau unique où l'on peut remarquer les touches et les empreintes artistiques qui sont caractéristiques de son art. Parmi les artistes femmes, Alia Kateb, Rafika Dhrif et Kmar Ben Abdallah ont pris part à la manifestation. Rafika Dhrif se distingue, à travers ses deux tableaux dont une oeuvre intitulée « Gardienne de la ville », qui fait allusion à la sainte Sayda Manoubia qui semble dominer toute la ville du haut de sa montagne. Elle fait ainsi appel à la mémoire collective et à des croyances populaires bien ancrées dans la tradition. La peinture de Alia Kateb, oscille entre le figuratif et le semi-abstrait avec une touche impressionniste. L'artiste use de techniques différentes : la peinture à l'huile, le collage et l'aquarelle. Elle aussi donne à voir la tradition et la vie quotidienne de la médina. Ses deux tableaux montrent les préparatifs au mariage pour un couple traditionnel et un autre moderne dans les souks de la médina. Alia Kateb nous a confié que ses œuvres portant sur la vie traditionnelle rencontrent un franc succès à l'Etranger comme par exemple lors de ses expositions au Grand Palais de Paris. Kmar Ben Abdallah, artiste-peintre autodidacte, participe avec deux de ses oeuvres intitulées : « Sieste » et « Bab El Khadra ». Scènes d'une sensibilité à fleur de peau. Ali Ridha Saïd, peintre irakien, semble trouver son inspiration dans la Médina. Ses cinq tableaux illustrent la vie au sein de l'ancienne ville à qui il déclare sa passion.