La conférence de presse tenue hier par Samir Laâbidi, ministre de la jeunesse, du sport et de l'éducation physique était consacrée à trois axes principaux dont le premier n'est autre que les félicitations adressées à Sadok Sassi de son surnom «Atouga», présent à cette conférence, pour sa désignation en tant qu'ambassadeur de paix en Afrique. Il insistait, du reste, sur le rôle des médias dans l'essor du sport. « Nous ne pouvons parler de sport sans l'associer automatiquement à la couverture médiatique » martelait -t-il. Le second point a trait à la pratique du sport par tous. « L'Etat, assurait- t-il n'est pas uniquement responsable des sports de compétition mais de la politique sportive d'une manière générale et surtout de la pratique du sport par les citoyens, le sport pour tous, paramètre et baromètre, désormais essentiels, de l'évolution des peuples et de la société». Une étude a été effectuée à cet effet en collaboration avec l'Institut nationale de la statistique pour dénombrer les pratiquants du sport dans la société. Les objectifs de cette étude sont d'informer les Tunisiens sur le nombre des pratiquants de sport en Tunisie. «Vulgariser la pratique du sport, considéré comme vecteur essentiel de toute évolution » Elle révèle que 17,2% des Tunisiens, âgés de 6 ans et plus, pratiquent une activité sportive. Ce nombre reste insuffisant par rapport aux ambitions du pays de généraliser le sport et de vulgariser sa pratique, considéré comme vecteur essentiel de toute évolution. « Cette enquête ne doit pas rester au stade d'une recherche académique, assure le ministre mais devenir une référence pour les prochaines orientations politiques et les plans de restructuration du sport tunisien». Le dernier point à l'ordre du jour de cette réunion avec la presse concerne le sport de compétition. A cet effet, le ministre confirmait les orientations de la Tunisie de veiller à représenter comme il se doit le pays et de mettre fin à une mentalité révolue consistant à participer pour... participer Une réunion avec tous les présidents de clubs et de fédérations a eu lieu, dans ce sens, pour les exhorter à s'atteler d'ores et déjà à la préparation des prochains jeux olympiques (Londres 2012). Le ministère a précisé que les fédérations, les directions techniques et les entraîneurs sont liés par un contrat à objectifs aux instances de tutelle. Il n'est, donc, plus question qu'ils soient livrés à eux-mêmes. Il n'y a plus de place aux méthodes archaïques de travail et à l'improvisation. La préparation des élites doit se faire selon un programme préétabli. Il renchérissait sur la nécessité d'établir un plan national pour la détection des talents et ce sur les bases scientifiques requises dans le sport moderne. Un encadrement psychologique des élites sera incessamment décrété ainsi que leur encadrement social. Ils seront tous affectés à des postes et pourront avoir un travail qui leur assure leur avenir et la paix mentale. Un autre point important était soulevé par le ministre, la timide représentativité des responsables sportifs tunisiens dans les instances sportives internationales. Enfin, Samir Laâbidi n'a pas manqué de valoriser la dernière campagne électorale de la FTF et la transparence qui a caractérisé les élections. Il a assuré que la tutelle n'a nullement influencé cette échéance ou son déroulement et encore moins ses résultats. Il s'est réjouit des excellentes relations du ministère avec le nouveau bureau fédéral. Il s'est dit très optimiste du travail effectué par la commission pour l'évolution du sport dont il attend impatiemment le rapport. « Les solutions proposées ne manqueront pas de donner leurs fruits pour l'essor du football et son renouveau», a-t-il ajouté. « Le ministère fera tout pour offrir à la FTF le complément budgétaire qu'elle a demandé mais supervisera, en même temps, le respect des clauses du contrat d'objectifs sur lequel ils se sont mis d'accord, dit -t-il. Nous recommandons, aussi, aux nouveaux membres d'améliorer l'administration de la FTF et de moderniser ses méthodes de travail. Ils doivent veiller à ce que les recrutements des entraîneurs étrangers soient faits selon des normes objectives et en vue d'apporter le plus au football tunisien.» Le ministre a énuméré une série de recommandations que le ministère a adressées à la FTF pour faire évoluer le travail en son sein dont le côté technique, l'arbitrage, l'administration, le financement et l'arabisation des règlements pour éviter toutes les extrapolations. La conférence s'est soldée par une discussion avec les journalistes sur les lacunes du sport et les solutions pour les dépasser.