Au cours d'un contrôle de routine effectué par les agents de police de la circulation, dans une banlieue de Tunis, l'inculpé a été prié de fournir les papiers de la voiture pour vérification. N'étant pas en règle, il s'est adressé aux policiers en leur signalant qu'il travaille en tant que chauffeur d'une personnalité locale. Il pensait que les déclarations qu'il a données vont persuader les agents de l'ordre de ne pas le verbaliser. Le conducteur a été prié de se présenter au poste de police pour de plus amples vérifications. Prié de fournir son identité complète et son travail, il s'est avéré qu'il est coiffeur de métier et qu'il n'a aucune connaissance ni de près ni de loin avec la personnalité citée. Une enquête a été ouverte. L'inculpé a été placé en garde à vue. Au cours de son interrogatoire il a déclaré qu'il avait travaillé auparavant dans un Ministère et qu'il a été obligé de fournir une fausse identité dans l'espoir d'éviter les contraventions. Son avocat a plaidé l'ignorance de son client de la gravité des mensonges dans ce genre de situations. Il a déclaré en outre que son client a travaillé quelques temps au ministère indiqué et qu'il était réellement chauffeur, mais cette fonction n'a pas trop duré. Il a prié les juges de prendre en considération le fait qu'il est le seul soutien d'une famille nombreuse et de lui infliger le minimum de peine et si possible assortie du sursis. Le verdict serait prononcé ultérieurement.