Pour ceux qui ne connaissent pas bien le Stade Tunisien, le match d'ouverture, de dimanche, était vraiment une équation à multiples inconnues. Et ce, pour plusieurs raisons. Beaucoup de nouveaux joueurs retenus, donc, carences physiques, manque d'automatismes, absences de quelques cadors, qui à être blessé (Kabia), qui à être suspendu (Tej), annonce un quart d'heure avant la dernière répétition de samedi, au coach qu'il ne peut pas compter sur Obain, maillon devenu indispensable dans les rouages de l'équipe, à cause d'une erreur administrative aussi inconcevable, qu'inexplicable. Il ne pouvait pas compter, non plus, sur Cherif Doumbia disparu du tissu stadiste, soi-disant convoqué en équipe nationale du Mali. Sans relater ces salves de critiques injustifiables de certains irresponsables habitués à allumer des foyers d'incendie, et à entretenir la polémique… Voila un peu le topo de la situation précédant ce match. Le Stade Tunisien est, restera toujours debout, au sens propre, comme au sens figuré. Dans ces conditions, la victoire stadiste est perçue par les proches comme un exploit majuscule. Elle n'a pu prendre corps qu'en deuxième mi-temps après un bon coaching de Patrick Liewig. Ce n'est qu'à partir du premier but inscrit par Aymen Ayari, que l'équipe a commencé à s'exprimer avec mention spéciale. Un but superbe consécutif à un tir ‘rageur' de ce joueur fraichement débarqué du côté du Bardo. S'en suivit un second au terme d'une action ‘ping-pong' matérialisé par Akram Maâtoug qui a giclé et détourné le ‘jabulani' (ballon officiel de la Coupe du Monde), et détourné au fond du sac. La fête stadiste aurait pu être totale sans cette tuile inhabituelle de Seïfallah Hosni, qui a coûté un penalty aux siens. Maâtoug : honorable sortie Que faut-il retenir, de cette victoire plus qu'encourageante stadiste ? Rami Jeridi a été égal à sa réputation tout au long du match. A droite de la défense, Bilel Yaken s'est bien débrouillé, mais il n'est pas sa place. En football, le soutien offensif des flancs est obligatoire. Tant qu'on y est encore, celui de gauche, avant l'incorporation de Ayari, était une autoroute sans péage. Les axiaux, ont besoin de travailler encore pour éviter de genre d'erreur à la ‘Ben Chagra'(allusion faite à cette grossière erreur en demi-finale de Coupe) . Avec celle de Hosni, Khaled Zaâïri, en a commis une que son club a failli payer cash. Dans le milieu du terrain, Brahima Ba a été impérial, on l'a vu au four, et, au moulin. Majdi Mosrati, a démontré, en deux, trois mouvements, beaucoup maestria. Dans peu de temps, il sera la coqueluche du Bardo. Peut être le meilleur recrutement jamais réalisé ces deux dernières saisons. Akram Maâtoug, est à créditer d'une honorable sortie, puisqu'il a quasiment gagné tous ses duels. Reste l'attaque, Radhouene Ben Ouannes, n'a pas répondu l'appel, mais, dans peu de temps, il reviendra celui que l'on connait, finisseur impitoyable. Que dire avant de clore, sinon que cette saison, cette équipe stadiste relookée en cette intersaison, a toutes les chances de faire au moins mieux que la saison écoulée. Techniquement, elle est très valable, il reste à l'administration de faire de son mieux pour que les joueurs soient dans les meilleures conditions mentales.