Une comédie de situation, au vitriol d'une société qui tombe dans le vice. C'est ce que nous promet la nouvelle sitcom de Tunisie 7, « Dar el Khléâ ». On aime un peu, beaucoup ou passionnément ? La nouvelle série télévisée qui passera pendant tout le mois de Ramadan, est signée Hatem Belhaj pour le scénario. Notre journaliste et chroniqueur, arbore, cette fois-ci la casquette de metteur en scène. A priori, il s'en sort bien, du moins pour les premiers épisodes où l'on se familiarise avec les vacanciers de « Dar El Khléâ ». Alors on change de sujet ? Normal, puisque Ramadan cette année coïncide avec les vacances d'été. Notre scénariste n'a pas trouvé mieux que d'imaginer une famille qui part en vacances et d'inventer des situations loufoques et hilarantes. A première vue, on est bien loin des niaiseries de certains programmes, dont le moins qu'on puisse dire, manquent de créativité. « Dar el Khléa » qui se traduit littéralement par la «Maison de vacances » invite sous son toit des personnages truculents du petit écran qu'on a affectionnés ces dernières années, comme c'est le cas de Kamel Touati qui campe le rôle d'un expert comptable aisé. On renoue avec ses plaisanteries du genre pince-sans-rire. Touati est, en effet, parmi nos rares artistes qui ont cette faculté d'ironiser sur des situations tout en gardant leur sérieux. La série télévisuelle fait la part belle, par ailleurs, à des artistes du théâtre, qui tout comme Kamel Touati, ils affichent de l'aisance sur les planches du 4ème et quand on les regarde par écrans interposés. On en cite Lotfi Dziri, Mohamed Hsine Graïâ, Jaafar Guesmi, Ikram Azzouz et Chadly Arfaoui qui fait une apparition dans le deuxième épisode. On n'oublie pas de mentionner la présence de la grande artiste Amel Safta ou encore le retour sur le petit écran de Mahmoud Larnaout et, bien entendu, la participation télévisuelle de l'animatrice de radio Amira Rezgui. D'autres artistes parmi les novices et les chevronnés continuent à unir leurs talents dans des rôles primaires et secondaires à « Dar el Khléa », à l'exemple de Darine Haddad , Leila Masmoudi, Jalel Essaadi, Latifa Gafsi et Mohamed Ali Nahdi. Chut, ça tourne Une fois, toute la famille artistique réunie, on débarque alors chez Kraiem (Kamel Taouati) qui reçoit ses belles sœurs et leurs familles consécutives pour passer l'été chez lui dans une maison de vacances qu'il a louée. L'expert comptable, l'infirmier, l'anthropologue et leurs épouses se retrouvent sous le même toit et à longueur de journée espionnés par la propriétaire de la maison (Amel Safta) et par l'épicier du coin (Jaafar Guesmi). Ici, on partage dans la bonne humeur des jours de vacances qui n'ont pas l'intention de couler comme un long fleuve tranquille pour tous les vacanciers. On fait allusion ainsi aux écrits satiriques du grand Ali Douagi dont la saillie d'esprit a fait des jours de vacances des moments de partage invraisemblables. Pour l'instant, la sitcom de Hatem Belhadj remplit ses fonctions premières, celle de divertir tous les soirs des millions de téléspectateurs qui ne se font pas prier pour se laisser charmer par ce genre artistique. Depuis qu'on a lancé la mode des séries télévisuelles dans les années 90, les Tunisiens en sont vraiment friands. Pour Hatem Belhadj l'aventure a commencé avec « Choufli Hal » à la longévité exceptionnelle pour arriver à « Dar el Khléa ». Il faut dire que pour sa nouvelle série notre scénariste, a gardé les mêmes ingrédients qui ont du succès auprès des téléspectateurs, à savoir, se gausser des tares et des travers de notre société. (Mieux vaut en rire pour ne pas en pleurer). Et si par le plus grand des hasards cela ne nous plaît pas, c'est si simple, il suffit de pousser un bouton pour que « Dar el Khléa » soit sitôt regardée, sitôt oubliée.