« N'joum Ellil » en est, cette année, à sa deuxième saison. Mehdi Nasra, le producteur et scénariste du feuilleton ramadanesque qui passe sur Hannibal TV, renoue une fois de plus avec des personnages haut en couleur, entre novices et chevronnés, qu'on a surtout affectionnés depuis Ramadan dernier. Même si le rythme effréné de la fiction nous ‘'assomme'' par moments… Pour écrire un scénario qui réussit, la recette est simple: il faut tout juste transcender les genres pour ouvrir les yeux sur une forme de réalité que le Tunisien, M. tout le monde n'a pas l'habitude de voir. Et surtout ne pas avoir peur du réalisme à l'écran. Pari relevé pour le duo artistique, Mehdi Nasra pour la production et l'écriture, et Madih Belaïd pour la réalisation. Pour « N'joum Ellil », on s'est aventuré depuis Ramadan dernier, dans les ténèbres de la société, dans des lieux encore en jachère. Un univers qui passionne, parce que peuplé de personnages intéressants comme c'est le cas du méchant fascinant et difficile à coïncer, Hichem Rostom ou encore Mohamed Kouka… Avec eux, on évoque cette frange d'individus qui se permettent des choses inhabituelles, des trafics incorrects et des soirées très arrosées et des jeux de société. Le feuilleton offre en ce sens, un exutoire : tout le monde rêve d'être au-dessus de la loi, même quand on est un bon citoyen dans la vie de tous les jours. Une question de dosage Sauf que pousser les choses à leur extrême risque fort de nous faire tomber dans le cas contraire. La deuxième saison de N'joum Ellil nous conduit illico dans un polar de second degré où l'on n'en finit pas avec les courses poursuites haletantes. Des voleurs qui courent aux voleurs et on ne discerne plus le bon du mauvais. Rim Riahi paraît peu probante quand elle recueille clandestinement des documents chez l'avocat pour qui elle travaille, ou encore quand elle espionne l'ennemi. Le rôle de l'espionne dont la beauté fait tourner les têtes comme dans un film de James Bond, eh bien c'est raté ! Amour quand tu nous assailles On continue, tout de même, avec les histoires d'amour, à n'en plus finir. On prend goût tout de même à la complexité du jeu des acteurs et à voir sur leur regard les premières étincelles d'amour. Aimer et sentir cette gratitude qu'on ne peut plus contenir, en souffrir comme c'est le cas de Hana Ferhi dans son rôle de Inès… Ah, l'Amour, quand tu nous assailles… --------------------- Mona BEN GAMRA : « N'joum Ellil » sur Facebook Facebook devient un outil incontournable pour se frayer une place de choix dans cette bataille rangée des médias. On retrouve, ainsi, « N'joum Ellil » sur une « page officielle » et dans d'autres liens réservés aux feuilletons ramadanesques ou tout simplement « au mois de Ramadan 2010 ». Il suffit de noter, sur le moteur de recherche « Ramadan sur Facebook » pour qu'une avalanche d'informations sur les productions tv cette année se présente à nous. On a l'embarras du choix entre séquences vidéo du feuilleton, photos du tournage,… Les internautes peuvent discuter ouvertement de chaque séquence pour la « partager » avec d'autres amis facebookers en la déplaçant sur sa page ou encore la « signaler » si son contenu fait outrage à la morale.