L'accusé dans cette affaire est un sexagénaire inculpé de complicité de tentative de meurtre, port et détention d'arme blanche sans autorisation. C'est un commerçant qui possède un magasin de chaussures. La veille de l'Aid El Fitr, et alors qu'il était affairé dans la vente, il a été surpris par la victime qui pénétra dans le magasin et prit une paire d'espadrilles ainsi qu'une somme de 210 dinars déposée sur le comptoir, avant de lui donner un coup de poing qui lui fit perdre connaissance. Arrivant inopinément au magasin, son fils apprit l'agression dont a été victime son père. Il prit alors un couteau et partit avec son géniteur à la recherche du délinquant. Il ne tarda pas à le retrouver et à lui asséner des coups de couteau au niveau de son flanc droit, le laissant giser dans une mare de sang. Tous deux prirent ensuite la fuite. Entre temps, le cousin de la victime, informé de la situation, s'est dirigé vers le père et son fils pour leur reprocher leur acte, mais il connut le même sort que la première victime. Arrêtés les deux inculpés ont été déférés au parquet. Le fils qui n'a que 16 ans a été accusé de tentative de meurtre et doit comparaître devant le tribunal le 1er juin prochain. Quant au père, il a comparu devant la chambre criminelle du tribunal de première instance de Tunis pour complicité. A l'audience, il nia les faits et affirma qu'il a été agressé et volé par la victime. Son avocat a souligné que son client, qui est un homme âgé et souffre d'une maladie mentale, est incapable d'agir de la sorte. Il plaida l'absence de preuves de complicité, sollicitant de ce fait l'acquittement pur et simple de son client. En cas ou le tribunal n'est pas convaincu de sa thèse, l'avocat a demandé du tribunal de faire profiter son client des circonstances atténuantes. L'affaire a été mise en délibéré.