Les pays du Maghreb, tout comme le reste de la planète, se retrouvent aujourd'hui confrontés à plusieurs défis environnementaux. Les changements climatiques représentent, par ailleurs, un danger dont les conséquences sont à anticiper. Réchauffement climatique, élévation du niveau de la mer, sécheresse répétitive, rareté de l'eau, dégradation des RN (sol, végétation, érosion génétique), problèmes de santé et d'exondation; migration, pollution, sont des conditions qui s'ajoutent à un climat déjà aride et semi aride caractérisant la région. Notons que 80% de la superficie de la région est touchée par la désertification et la sécheresse et que les ressources d'eau se font de moins en moins riches.
• En 2020, le niveau de la mer de nos côtes s'élèvera de 38 à 55 cm. • Une baisse des précipitations de 10% aura lieu
L'avenir « climatique » de la région Dr Mohamed Ismail, Conseiller en Sécurité Alimentaire et Environnement au sein de l'UMA – Union du Maghreb Arabe – précise dans ce cadre que la Tunisie connaîtra à l'aube du prochain siècle une hausse de la température de 2°C. En 2020, le niveau de la mer de nos côtes s'élèvera de 38 à 55 cm ainsi que la baisse des précipitations de 10%. Le Nord-Ouest et le Sud-ouest algériens seront quant à eux touchés par un réchauffement important et une baisse de la pluie aux horizons de 2020. La température annuelle moyenne au Maroc augmentera également de 0.6 à 1.1° C à la même période. Les précipitations baisseront de 5 à 13% en Algérie et de 4% au Maroc. Dégradation des ressources naturelles Les pays maghrébins connaissent, d'une manière constante, une fréquence des sécheresses et une irrégularité des pluies. En contre partie, et selon les dires du Dr. Mohamed Ismail, nous surexploitons les ressources naturelles telles que les eaux, le sol et les parcours. Les méthodes mêmes utilisées dans cette exploitation des terres agricoles n'y sont pas adéquates, comme la mécanisation et le surpâturage. Les habitants des zones rurales s'appuient également en grande partie sur l'agriculture en termes de revenus. La prévention des risques et le système d'alertes précoces restent aussi peu développés dans la région maghrébine. L'impact Il est ainsi clair que ce qui caractérisera le plus la réalité environnementale dans la région maghrébine sera une forte diminution des ressources hydriques. On prévoit une baisse de 30% au sud à l'aube de 2050 et une augmentation des périodes de sécheresse, une submersion des terres côtières et la salinisation des terres et aquifères côtiers. Les sols seront de plus en plus éros et les barrages « enfoncés ». Cela ne manquera pas de nuire à la biodiversité qui en sera affectée et baissera. La rareté des eaux engendrera un conflit dans leur usage, agriculture, irrigation, tourisme, utilisation sanitaire, et une baisse de leur qualité… Notons également que les surfaces destinées aux céréales seront réduites de 20% dans dix ans. L'évapotranspiration et la désertification augmenteront tandis que 50% des forêts manqueront d'irrigation dans le sud de la Tunisie ce qui augmentera les risques d'incendie.