Par Malek SLIM - Les climatologues sont plus que jamais divisés ! La thèse du réchauffement du climat avancée et défendue par de grands chercheurs du monde entier, notamment ceux du GIEC (Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat) est de plus en plus contestée par d'autres scientifiques de renom, ceux qu'on appelle les «climato-sceptiques». Le nombre de ces derniers est loin d'être négligeable. Ils font valoir leurs thèses et leur voix est parfaitement audible. Ils sont eux aussi organisés appartenant souvent à des institutions de recherche et à des universités célèbres. Les arguments scientifiques qu'ils avancent pour contredire ceux de leurs homologues du GIEG, ne manquent pas de pertinence non plus, ce qui donne au débat entre les tenants des deux thèses tout son intérêt. Le GIEC qui a fait jusqu'au sommet de Copenhague – consacré au climat – autorité incontestée ou presque vit très mal les révélations affirmant qu'il avait cherché par tous les moyens à écarter les thèses des dissidents en exerçant des pressions sur les éditeurs pour qu'ils ne publient pas leurs travaux. Pis encore, on soupçonne cet organisme d'avoir « manipulé des données et en a caché d'autres ». Des accusations graves sont d'ailleurs adressées à l'encontre des dirigeants du GIEC et notamment à son directeur l'indien Rajendra Kumar Pachauri. L'ONU venait d'ailleurs de remettre à l'organisme un rapport préparé par un Conseil interacadémique composé de quinze académies des sciences où il est recommandé expressément de « réformer fondamentalement la structure de direction du GIEC ». Son autorité entamée, ce dernier devra changer de méthodes et s'ouvrir davantage sur la grande communauté scientifique dont plusieurs membres émettent des réserves quant au bien-fondé des données fournies par l'organisme onusien. Certains d'entre-eux vont jusqu'à avancer l'idée d'un refroidissement de la planète ! C'est le cas du géologue Don Easterbook, « professeur émérite » à la wester Washington University qui affirme que « nous entrons dans une période froide ». Pour ce chercheur, « le refroidissement à venir sera encore plus néfaste que le réchauffement : il tuera deux fois plus de gens qu'une chaleur extrême ». D'autres experts en la matière, se situent à mi-chemin des thèses du GIEC et de celles du professeur américain. Le tableau pour eux mérite d'être nuancé. Mais dans tous les cas de figure le doute est là. Qui croire alors ? Difficile d'apporter une réponse qui puisse satisfaire et mette un terme à un débat qui risque de s'éterniser pour déboucher en fin de compte sur un constat de blocage qui ne sert nullement les intérêts de l'humanité qui a besoin de voir clair dans la question du climat qui est déterminante dans l'élaboration des stratégies de développement à tous les niveaux. Cette guerre par voie de communiqués, entre les défenseurs de la thèse du réchauffement et les climatosceptiques – qui ne fait que commencer d'ailleurs – n'est pas du tout innocente et dénuée d'intérêt. Un lourd soupçon de manipulation, pèse sur les réelles motivations des uns et des autres. Et quand on sait le poids des lobbies industriels et le pouvoir de l'argent, tout devient sujet à caution. Rappelons-nous les études faites sur le mobile et ses méfaits et les contre-études faites sur le mobile et ses méfaits et les contre études qui affirment le contraire, l'alerte sur une pandémie ravageuse de la grippe porcine et l'on comprendra à quel point la science – selon l'usage dont on fait – peut devenir source de soucis et non plus de savoir dont la finalité est d'être au service de l'Homme. Aujourd'hui, la question du climat reste sans réponse et rien ne dit qu'elle nous sera fournie avec exactitude dans un avenir proche.