Cette affaire remonte au mois de Mars 2009. Un appel téléphonique à la Direction de la police judiciaire, les informe qu'un cadavre a été découvert dans une des bordures de la vallée de la Medjerda. Très vite les auxiliaires de la justice se sont déplacés au lieu indiqué et ont pu découvrir un cadavre présentant des signes évidents d'agression grave. Il avait les pieds ligotés, un bleu apparent au niveau de son cou, et 7 blessures profondes dans plusieurs endroits de son corps. Le procureur de la république a ordonné le transfert du cadavre à la morgue autopsie afin de déterminer les causes du décès. La victime, un propriétaire d'une société de location de matériel de cérémonies. Il est âgé de 35 ans. Marié. C'est à partir de cette donnée que l'enquête a démarrée puisque les enquêteurs se sont déplacés au domicile de la victime. Ils ont procédé à l'interrogatoire de son épouse. Cette dernière leur a déclaré qu'elle s'est rendue au poste de police de sa localité pour informer les agents de l'ordre de l'absence de son mari depuis quelques temps. Par la suite les enquêteurs se sont déplacés à l'atelier de travail de la victime. Tous les employés ont été unanimes pour dire que leur défunt patron était lié d'une amitié assez intime avec un des employés. Ce dernier, au moment de son interrogatoire a présenté des signes évidents de perplexité. Ce qui a laissé entrevoir des doutes sur une responsabilité directe avec le meurtre. Il a été conduit aux locaux de la police où l'interrogatoire s'est poursuivi. Après plusieurs heures il a fini par avouer sa responsabilité entière. Il a déclaré que ses rapports avec son patron sont devenus assez intimes puisque ce dernier ne laissait passer aucune occasion pour attenter à sa pudeur. Le soir des faits, ils ont décidé de se taper une soirée spéciale. Ils se sont approvisionnés en bouteilles de vin et une fois les employés sont rentrés chez eux ils sont restés les deux à l'intérieur de l'atelier où ils ont assez bu. L'ambiance était excellente, le vin ayant fait ses effets, le patron s'approchant de son ami a commencé à attenter à sa pudeur. Le jeune homme ayant montré une résistance en refusant les avances de son patron s'est finalement décidé à réagir. Sur la table il y avait un couteau, il l'a pris et fou de rage, il a commencé à cogner partout sur le corps de son patron. En voyant le sang gicler de partout, il a pensé secourir la victime. Il l'a déposée sur la banquette arrière de la voiture et a démarré en direction de l'hôpital. En cours de route, il s'est rendu compte que son patron est passé de vie à trépas. Voulant trouver un moyen de se débarrasser du cadavre, il lui a ligoté les pieds et s'est dirigé vers le canal où il l'a jeté. Il a été traduit devant la chambre criminelle du tribunal de 1ère instance de Tunis qui après un procès qui s'est déroulé à huis clos, l'a condamné à une peine de prison à perpétuité. Il a fait appel. Il a comparu de nouveau devant la cour d'appel de Tunis. Son avocat a prié le juge de reporter le procès à une daté ultérieure afin de lui permettre de préparer les éléments de défense. La cour a répondu favorablement à cette demande. Le procès aura lieu a la fin du mois de Novembre.