A l'occasion des récentes confrontations interafricaines, qu'elles soient à l'échelle des nations, ou, à l'échelle des clubs, et aux fins de nous mieux informer, il nous a été donné de surfer ‘on line' aux quatre coins de l'Afrique. Immense était notre stupeur, de constater qu'une certaine presse sportive anglophone, francophone, et, même arabophone déroge à sa véritable mission, et, rôle. Les fondamentaux de l'éthique journalistique sont, malheureusement, rejetés dans l'ombre, et, la terminologie employée sur certaines colonnes de journaux, ou certains sites spécialisés, n'est ni impartiale, ni gratuite. Elle est le miroir de la renaissance de la violence. Elle est purement, et, simplement source de violence sous toutes ses formes. Les trois idées principales qui sont les poutres faitières du journalisme sont outragées. Le droit à l'information du public, la recherche de la vérité (en toute neutralité), et, le respect de la dignité humaine, ne sont plus honorés. Si l'on scrute certains médias sportifs, professionnels, et, experts, tel responsable de club est un escroc, tel autre fédéral est vicié, tel arbitre ou juge de ligne est vendu, tel commissaire est corrompu. En toisant quelques écrits, on discerne sans fin, que des joueurs, des «gladiateurs», vont s'opposer à des «guerriers», dans «une lutte sans pitié», on lit communément que «le choc sera herculéen», au cours de quoi, telle ligne arrière va «exploser», que le «barbelé» étalé devant la cage, va être «cisaillé», et, que le keeper sera «supplicié» Le sport en général, le football en particulier, est déjà très présent dans les rubriques des faits divers, avec la floraison de l'affairisme, la tricherie, la corruption, la violence, le dopage, et, le climat qui règne se fait de plus en plus délétère. La communication sportive accapare, aujourd'hui, de plus en plus, la sphère sociale, et, les hyperboles de style, la qualité démesurée accordée au résultat sportif, la mentalité xénophobe relevée dans certains papiers, le mutisme devant les dérivations du sport, le parti pris, la tolérance de la violence, identifiée, à la vigueur, et, à la virilité, ne font rien, pour arranger l'état des choses. Les beaux préceptes angéliques du Baron De Coubertin sont mis en terre, et, l'on constate avec beaucoup d'amertume, et, autant de regret, fleurir de plus en plus, et, monter un cortège de tropismes individualistes, cocardiers, intolérables. Il est impératif de tirer la sonnette d'alarme. Il est du devoir de toutes les parties prenantes d'agir pour mettre fin à leur invasion, si on continue de croire que le sport est synonyme de paix, et, moyen de rapprochement.