Les jeunes délinquants qui s'adonnent à la consommation de stupéfiants sont victimes de malheureux concours de circonstances dus essentiellement à certains facteurs ayant déclenché chez eux dans un moment de faiblesse voire de détresse, cette envie d'évasion par n'importe quel moyen. D'autant plus que délinquance n'est pas toujours synonyme d'indigence. Il n'y a pas forcément plus de délinquance juvénile dans les milieux défavorisés. La cause est ailleurs. Il y a d'abord ce besoin à un certain âge, de vouloir s'affirmer, qui se transforme en délinquance, chez les jeunes se sentant abandonnés par les parents, la famille ou la société. Ils veulent se faire remarquer par leur entourage, ce qui peut les mener à la délinquance, pour les plus affectés par cette situation. Parmi les formes de délinquance, pour lesquelles certains jeunes ont opté et ils ne constituent heureusement qu'une infime minorité, la consommation de stupéfiants, est même pratiquée par des adolescents. La majorité pénale est fixée à 18 ans. Mais à cette âge, le jeune est encore immature et donc vulnérable. C'est la raison pour laquelle, le législateur a procédé à certaines réformes de la loi sur les stupéfiants, afin de permettre à ces jeunes de se ressaisir, et ce par la loi du 30 novembre 1998,en donnant au condamné la possibilité de se soumettre à une cure de désintoxication dans un centre public ( centre de Jebel Oust) et pour la période que jugera utile un médecin spécialisé. L'intéressé pourrait être astreint à subir ce traitement, s'il refuse de s'y soumettre et si son état de santé le nécessite, toujours après avis du médecin. Par ailleurs des travaux de la commission législative de la chambre des députés sont en cours, en vue d'un amendement de la loi sur les stupéfiants tendant à l'allégement des sanctions corporelles, pour les consommateurs. Ces derniers sont en effet victimes entre autres de ceux qui font de ce poison un commerce, défiant tout sens de la morale et de l'humanisme. Des peines spécifiques seront appliquées à ceux qu'on appelle les jeunes majeurs, âgés de 18 à 21 ans. Cela contribuera à aider les jeunes délinquants qui ont pu dévier, à réintégrer le droit chemin et à se réinsérer dans la société, où chacun de nous est responsable de ces jeunes vulnérables, et tenu d'apporter sa contribution selon ses moyens, afin de leur tendre la main et leur éviter le dérapage ou la déroute.