Le rêve tant caressé par les « Noir et Blanc » de réussir une 4ème consécration en coupe de la CAF et devenir ainsi le Club Tunisien le plus titré à l'échelle du continent s'est subitement brisé au stade M'hiri, un soir du 4 décembre 2010, plongeant ainsi toute une ville dans une consternation quasi générale celle-ci n'est pas sans rappeler l'amère et profonde déception des Clubistes de Sfax après la perte dans des circonstances dramatiques de la finale de la Champion's League africaine à Radès contre Al Ahly du Caire au mois de novembre 2006. Dans un cas comme dans l'autre, le trophée s'offrait pourtant au CSS qui n'a pas su, à chaque fois aller, jusqu'au bout de ses intentions, échouant de très près du but. Mais si contre Ahly du Caire, les Sfaxiens pouvaient toujours incriminer l'arbitrage de Kofi Codja il n'en était pas de même avec l'arbitrage du sud africain Gérôme Damon qui a été des plus corrects, s'il n'a pas plus ou moins avantagés les Sfaxiens en leur accordant un penalty généreux tout en fermant les yeux sur une intervention de la main de Khalloufi bien au-delà des 18 mètres. Mieux encore, la coupe donnait l'impression de s'offrir à notre représentant, quand en un laps de deux minutes il est passé d'une équipe menée au score à celle de potentiel, candidat au podium après que Rouïd eut égalisé à la 44' avant que Zaïem ne donne l'avantage aux siens sur penalty (46'). Quand Hamza Younès comme à ses habitudes rata un but tout fait, en tirant à côté alors que les filets étaient vides (55') la chance a tourné le dos irrévocablement aux locaux. Le gâchis, le premier du genre subi par le CSS en coupe de la CAF (il a remporté ses trois précédentes finales) est l'aboutissement malheureux d'un ensemble de mauvais choix effectués par toutes les parties concernées par la marche de l'équipe qui a perdu précocement de ce fait trois de ses challenges importants de la saison qui sont successivement la super coupe de l'UNAF perdue contre l'Entente de Sétif, l'élimination de la coupe face à une équipe de la Ligue II en l'occurrence l'US Monastir et la défaite en finale de la coupe de la CAF. Même en championnat l'ensemble sfaxien n'a plus grand chose à espérer dans la course au titre après l'appréciable terrain concédé au leader espérantiste. Une saison qui a donc tout lieu de s'avérer blanche. Ameur KERKENNI --------------------------- Lechantre viré avec 50 mille dinars en poche! Pierre Lechantre a touché 50 mille dinars à titre d'indemnité sachant que la durée du contrat le liant au Club Sfaxien devrait expirer le 30 juin 2011. Le montant de l'indemnité équivaut à deux mois de salaire du technico français. A.K --------------------------- Lechantre - Démagogie tactique L'entraîneur Pierre Lechantre et contrairement à ce qu'il a vécu au Club Africain où il déplora une incessante ingérence des responsables dans des affaires qui étaient de son ressort (choix tactiques et composition de l'équipe notamment) a bénéficié au club Sfax d'une carte blanche. Il était en effet seul maître à bord en ce sens qu'il avait les mains libres pour entreprendre ce qu'il jugeait approprié pour la marche du groupe. Mais malheureusement Lechantre n'a fait que ramer à contre courant à tous les niveaux. Sur le plan du choix des éléments de son effectif il n'a pas eu la main heureuse quand à la veille de la saison il effectua son dernier tri. Grande fut notre surprise quand il laissa partir des joueurs comme l'attaquant nigérian Oroke qui est en train de s'illustrer avec son nouveau club l'AS Gabès. Avant de pousser à la porte Heykal Guemamdia. En contrepartie il maintenait Younès, un avant des plus habiles dans le ratage régulier des occasions faciles comme il donna le feu vert pour le recrutement de Guelbi et de l'ivoirien Idrissa, deux avants qui n'ont été d'aucune utilité au groupe. Choix erronés au niveau de la composition de l'effectif mais aussi et surtout cette obstination à chambarder la formation d'une sortie à l'autre. Jamais en effet il n'a aligné deux fois de suite la même formation et ce malgré l'absence de blessures et autres suspensions dans les rangs de son groupe. Il poussa l'obstination voire l'entêtement jusqu'au bout en alignant une formation remaniée par rapport à celle qui joua la finale aller. En effet contre toute logique il mit sur le banc trois de ses meilleurs éléments : Gharbi en défense, Touré au milieu et Agba en attaque avec toutes les conséquences que l'on connaît sur le rendement de l'ensemble. Ce remue ménage d'un rencontre à l'autre n'a pas aidé l'équipe à soigner ses automatismes demeurés des plus approximatives. Nous arrivons maintenant aux choix tactiques loin d'être conformes à l'esprit du jeu que le CSS a de tout temps confectionné. Jamais il n'a joué le 3-5-2, une tactique non seulement étrangère au club mais aussi à la qualité des joueurs de l'effectif. Sans le vouloir ou non, Lechantre a poussé le CSS à jouer au 5-3-2. A.K. --------------------------- Les joueurs : De simples salariés ? L'image de simples salariés pour certains. Il ne faut pas généraliser et mettre tout le monde dans le même sac en ce sens que certains éléments n'ont rien à se reprocher au niveau de la motivation et la détermination à défendre chèrement les couleurs du club. Nous faisons, là, allusion surtout à Khalloufi, Gharbi, Ben Salah, Touré, Dridi, Aloulou, Agba, Hichem Abbès. D'autres par contre donnaient l'impression, par leur comportement frisant l'indifférence, qu'ils ne sont que de simples salariés. Les supporters, après une défaite sont beaucoup plus peinés qu'eux. Ces joueurs que d'aucuns connaissent arrivent-ils à saisir toute la déception et l'ampleur de la frustration qu'ils causent au public du club par leur insouciance pour ne pas dire leur démobilisation. Comme ils sont loin les temps des Dhouib, Agrebi, feu Ben Ghazi, Graja, Sellam, Boujelbène et bien d'autres authentiques enfants du club qui se donnaient sans compter corps et âme pour que le CSS demeure toujours au firmament. A.K --------------------------- Les responsables : Ils ont vu tout faux Il est indéniable que le bureau directeur n'a pas lésiné sur les moyens pour assurer à l'équipe senior les meilleures conditions de travail (salaires et primes régulièrement versés à leurs échéances, stages réguliers dans les meilleurs centres hôteliers et sportifs du pays…). Mais en contre-partie, ils n'ont pas suffisamment agi pour enrechir l'effectif en éléments en mesure d'apporter le plus escompté surtout au niveau de l'attaque même si les trois compartiments avaient besoin d'être renforcés. De même ils n'ont pas été très énergiques avec Lechantre pour l'obliger à rectifier, à temps le tir. La fuite en avant de Naoufel. Zahaf et de son équipe n'a fait qu'empirer la situation. Le Holà, s'est avéré finalement trop tardif. A.K --------------------------- Faits et chiffres 21ème défaite du CSS sur 88 matches africains, la 2ème par (3-2) après celle subie face aux Sénégalais de St Louis Linguere hors base aux 1/8 de la CAF 2008. 1ère défaite du CSS aux finales CAF 3ème défaite locale sfaxienne aux compétitions africaines après : 1999 : (1-2) devant l'Etoile Sportive du Sahel aux de la CAF à Sfax. 2006 : (0-1) devant Al Ahly (Egypte) en finale LC à Radès. Au cours de l'actuelle édition CAF, le CSS a disputé 16 matches obtenant 7 victoires, 5 nuls, 4 défaites (18 buts pour et 11 contre), mobilisant 26 joueurs à leur tête viennent ; 15 matches : Jacem Khalloufi et Chadi Hammami 14 matches : Ali Maaloul, Hamza Younès et Brahima Touré 13 matches : Fateh Gharbi, Chaker Bergaoui, Kamel Zaiem et Uche Agba 12 matches : Mahmoud Ben Salah 11 matches : Hamdi Rouid 10 matches : Amine Abbès.