Le ministère juge le bilan des négociations «positif» et réaffirme sa prédisposition au dialogue autour des dossiers en suspens - La commission administrative du syndicat général de l'enseignement de base, qui vient de se réunir au siège de l'Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT), a lancé un mot d'ordre de grève pour le 26 janvier prochain dans tous les établissements de l'enseignement primaire en signe de protestation contre les «résultats décevants», dit-elle des négociations avec le ministère sur les diverses revendications des enseignants. «Nous avons décidé de recourir au débrayage pour exprimer notre mécontentement quant aux résultats des négociations avec le ministère, qui n'étaient pas à la hauteur des aspirations des enseignants », déclare M. Hefaïed Hefaïed, secrétaire général du syndicat. Et d'ajouter : «Il s'agit, en fait, d'une grève d'avertissement qui pourrait être annulée au cas où les négociations avec le ministère aboutissaient à des résultats satisfaisants». Lors de la réunion de la commission administrative du syndicat, qui s'est étalée sur deux jours (NDLR, samedi et dimanche), les enseignants ont estimé que les négociations entamées depuis le début de l'année en cours avec le ministère n'ont abouti qu'à de «vagues promesses» de création d'un grade de professeur principal de l'enseignement de base et d'augmentation du taux des enseignants concernés par la promotion au grade de maître d'application principal. Ils ont, toutefois, souligné l'importante de la création d'une nouvelle indemnité de contrôle des examens qui a fait l'objet d'un accord de principe entre le ministère et le syndicat lors d'une réunion tenue le 10 décembre. Refus La commission administrative du syndicat a également parlé du « refus de la partie administrative de débattre de bon nombre de revendications des enseignants du primaire. Il s'agit notamment de la création d'un nouveau grade de maître d'application hors classe, du doublement de la prime de rendement, de la revalorisation de l'indemnité spécifique perçue par les enseignants exerçant dans les zones rurales et de l'abaissement de l'âge du départ à la retraite à 55 ans ». Du côté du ministère de l'Education, on estime, en revanche, que «le bilan des négociations avec le syndicat a été positif dans la mesure où des propositions concrètes et importantes ont été formulées». Le ministère réaffirme également ses prédispositions au dialogue sur les dossiers en suspens, rappelant qu'une rencontre devrait se tenir incessamment entre M. Hatem Ben Salem, ministre de l'Education, et les membres du Bureau exécutif du syndicat général de l'enseignement de base pour approfondir le débat sur les diverses revendications des instituteurs. «Nous restons toujours attachés au dialogue comme choix incontournable dans nos rapports avec les différents partenaires sociaux à condition que ce dialogue soit responsable, transparent et fondé sur le respect mutuel», indique une source autorisée au ministère.