Rapports décrispés entre le ministère de l'Education et les syndicats des enseignants. Une rencontre tenue hier entre M. Hatem Ben Salem, ministre de l'Education, et MM. Moncef Ezzahi et Abid Briki, secrétaires généraux adjoints de l'UGTT chargés, respectivement, de la fonction publique et de l'éducation ouvrière, a abouti à un accord sur la reprise du dialogue sur les diverses revendications des enseignants du primaire et du secondaire. « Nous avons appelé le ministère à ouvrir la porte du dialogue avec les syndicats de l'enseignement secondaire, de l'enseignement de base et des ouvriers exerçant dans les établissements éducatifs », précise M. Abid Briki. Et d'ajouter : «Nous avons pris l'initiative de tenter de dégeler les rapports entre le ministère et les syndicats de l'enseignement en raison de notre profonde conviction que seul un dialogue sérieux, franc et responsable est en mesure de dissiper tous les malentendus et d'éviter le recours à des activités revendicatives». M. Briki déclare également que le ministère a affiché sa prédisposition à débattre «sans tabous, ni restrictions» des diverses revendications des enseignants. Calendrier Du côté du ministère de l'Education, on estime que la réunion tenue hier a débouché sur un accord de principe sur la reprise des négociations avec les syndicats dans les jours à venir. «Nous restons toujours attachés au dialogue comme choix incontournable dans nos rapports avec les différents partenaires sociaux. Un calendrier détaillant les réunions avec les syndicats sera, d'ailleurs, fixé incessamment », souligne une source autorisée au ministère. A noter que les syndicats des enseignants du primaire et du secondaire avaient lancé, début décembre dernier, des mots d'ordre de grève respectivement les 26 et 27 janvier courant. Le syndicat des ouvriers exerçant dans les établissements éducatifs a récemment emboîté le pas à ces deux structures syndicales en lançant, à son tour, un préavis de grève pour les 25 et 26 janvier. Les revendications des enseignants du primaire et du secondaire tournent essentiellement autour de l'abaissement de l'âge de la retraite à 55 ans, de l'augmentation du taux des enseignants concernés par la promotion et de la revalorisation de certaines indemnités spécifiques. Les doléances des ouvriers exerçant dans les établissements éducatifs portent, quant à elles, sur la généralisation des bourses et de l'hébergement universitaires à tous les enfants des employés ainsi que sur la titularisation des contractuels.