Elle s'attaque au financement public des mosquées et se déclare hostile aux minarets - Le Temps-Agences - Marine Le Pen est revenue sur la polémique suscitée par sa comparaison entre l'Occupation et les prières de musulmans sur la voie publique. Pas question de s'arrêter en si bon chemin... Après le tollé déclenché par sa comparaison entre les «prières de rue» de Musulmans dans certains quartiers et l'Occupation allemande, la vice-présidente du FN, Marine Le Pen, a estimé dimanche que ces pratiques n'étaient pas dues au manque de mosquées, y voyant plutôt un «acte politique» exercé par des «fondamentalistes». Interrogée, lors du Grand Jury RTL/LCI/Le Figaro, pour savoir s'il fallait construire des mosquées pour mettre fin aux prières dans la rue, Marine Le Pen a estimé que ce corollaire illustrait une «vision des élites» et une vision «extrêmement communautariste». «Vous nous expliquez que pour résoudre une violation très grave de la laïcité, il faudrait très gravement violer la laïcité en finançant publiquement des mosquées», a poursuivi la candidate à la présidence du FN, qui a provoqué un tollé il y a dix jours en faisant un parallèle entre les «prières de rue» et l'Occupation. Selon la vice-présidente du parti d'extrême droite, «l'immense majorité des milliers de musulmans qui se déplacent pour aller prier dans telle ou telle rue viennent d'ailleurs», et il s'agit de «fondamentalistes». Elle a ensuite cité l'imam de Drancy, Hassen Chalghoumi: «il a dénoncé le fait qu'il s'agissait évidemment d'un acte politique dont l'objectif est d'avoir une visibilité et d'obtenir auprès des naïfs le financement public des mosquées». «Ceux qui n'ont pas de place dans la mosquée n'ont qu'à prier chez eux», a-t-elle ajouté, disant cette fois citer le ministre algérien des affaires religieuses. Marine Le Pen s'est déclarée opposée à tout «financement public» pour la construction de mosquées, «directement ou indirectement», ainsi qu'aux financements «de pays étrangers». «Les fidèles doivent financer leurs propres mosquées dont je réclame qu'elles soient modestes et qu'elles ne soient pas ostensibles», a-t-elle déclaré. Marine Le Pen s'est dite hostile aux minarets «qui s'élèvent de plus en plus haut», évoquant des minarets «de vingt mètres à Marseille, de trente mètres à Strasbourg».