Le Temps-Agences - Des bombes ont explosé hier à Athènes et Buenos Aires, faisant des dégâts mais pas de victimes, moins de trois semaines avant le procès de membres présumés d'un groupe anarchiste soupçonné d'attaques aux colis piégés ayant visé des ambassades en novembre en Grèce. A Athènes une bombe a explosé devant un tribunal à 08H20 locales (07H20 HT). Peu avant, un autre engin a explosé, à 02H00 locales (06H00 HT) à Buenos Aires devant l'ambassade de Grèce où les dégâts sont mineurs, selon la police argentine. Dans les deux cas aucune revendication n'a été reçue dans l'immédiat. "Selon les premières informations un cocktail Molotov a été lancé contre l'ambassade de Grèce par des inconnus" a indiqué le ministère grec des Affaires étrangères dans un communiqué. A Athènes, la bombe a fait voler en éclats des vitres du tribunal et de bâtiments proches, et endommagé des véhicules en stationnement, des débris jonchant le sol dans un vaste périmètre, ont indiqué les médias. La police avait fait évacuer la zone après un coup de fil d'avertissement. Des images de télévision ont montré de la fumée s'élevant devant le bâtiment du Tribunal de première instance d'Athènes. "Ma maison a été secouée et j'ai vu des flammes hautes de cinq mètres" a dit un habitant à la radio privée Flash. L'engin aurait été placé sur une moto volée, selon une source policière. Le gouvernement grec a fermement condamné cet attentat, dénonçant une action "qui vise à terroriser la démocratie et les citoyens" et promettant que les auteurs seraient jugés. Ces attentats interviennent moins de trois semaines avant l'ouverture du procès d'une douzaine de membres présumés d'un groupe anarchiste, la "Conspiration des cellules de feu". Mais le tribunal visé hier ne sera pas celui du procès des membres présumés du groupe, prévu le 17 janvier.