Le Temps-Agences - Le vice-président des Etats-Unis, Joe Biden, a rencontré hier matin le Premier ministre irakien Nouri al-Maliki à Bagdad, et a salué les "progrès" accomplis en Irak, en référence à la récente formation d'un gouvernement après neuf mois de crise politique. Le vice-président américain, dont c'est la septième visite en Irak depuis janvier 2009, était arrivé mercredi à Bagdad en provenance du Pakistan, pour une visite qui n'avait pas été annoncée. Biden a entamé hier sa journée à l'ambassade des Etats-Unis, dans la Zone verte, un secteur ultrafortifié du centre de la capitale irakienne, par une rencontre vers 09H00 (07H00 HT) avec l'ambassadeur James Jeffrey et le commandant des forces américaines en Irak, le général Lloyd Austin. "Je suis ici pour célébrer avec les Irakiens les progrès qu'ils ont accomplis. Ils ont formé un gouvernement. Et c'est une bonne chose", a-t-il déclaré à des journalistes qui lui demandaient la raison de sa venue. Mais, a-t-il ajouté, "il reste encore beaucoup de chemin à faire". Signe de la permanence de violences à Bagdad, au moins deux personnes ont été tuées hier matin et 13 blessées dans l'explosion de trois bombes artisanales dans le centre et le nord de la capitale, selon un responsable du ministère irakien de l'Intérieur. Accompagné de Jeffrey et du général Austin, Biden s'est ensuite rendu dans un convoi au bureau de Maliki, situé non loin de l'ambassade, toujours dans la Zone verte. Il y a été accueilli par le Premier ministre et les deux hommes se sont entretenus à l'écart de la presse. Le vice-président irakien devrait s'entretenir en outre, selon la Maison blanche, avec le président irakien Jalal Talabani, le président du Parlement Oussama al-Noujaïfi, et le chef de file de la liste laïque Iraqiya, Iyad Allaoui, qui a longtemps convoité l'année dernière le poste de Premier ministre. Cette visite intervient alors qu'un accord de sécurité prévoit le retrait des troupes américaines d'Irak d'ici fin 2011. Le contingent américain compte encore un peu moins de 50.000 hommes. La dernière visite de Biden en Irak remontait à l'été dernier. Il avait notamment assisté à la fin officielle de la mission de combat de l'armée américaine, et au lancement le 1er septembre de l'opération "Aube nouvelle", qui porte sur la formation et le conseil des forces de sécurité locales. Cette visite intervient une semaine après le retour en Irak, après quatre ans d'un exil volontaire en Iran, du jeune chef Moqtada Sadr, dont l'ancienne milice a plusieurs fois affronté les forces américaines en Irak.