Kaïs Saïed se rend au siège de la société chinoise BYD    Israël : 120 000 manifestants pour exiger l'arrêt de la guerre, un record depuis le 7 octobre    Les produits du terroir tunisiens s'ouvrent des horizons en Italie    La stabilisation du Yen Japonais est essentielle pour les marchés financiers mondiaux    Attention danger en mer Rouge : Pour punir l'Occident le Soudan autorise une base navale russe    Tunisie | Retour matinal de Kaïs Saïed après une visite stratégique en Chine    Ligue 1 — Play-out (13e journée): Ce sera un duel ASS-ESM    Equipe nationale: Louhichi : "J'espère qu'on a fait les bons choix"    USBG: Des atouts pour surprendre    SECURITE ROUTIÈRE-PREVENTION: Sur les routes de l'incivisme, personne n'est à l'abri    Météo : Un peu plus de douceur et de la pluie par endroits    Tunisie-Chine: Déclaration commune sur un «partenariat stratégique»    Top 10 mondial et arabe des pays producteurs et exportateurs de Lait    Mes Humeurs: Tourisme : de l'attention avant toute chose    Activités du Chef du gouvernement du 27 au 31 mai 2024 | Retour des TRE : un projet de décret pour des avantages fiscaux    Dr Ali Bousrih: Un illustre vétérinaire    Débats autour de la question de l'eau: Pour un usage rationnel des ressources hydriques    Fark: Tahar Elleuch    Pourquoi: Des prix qui font tanguer…    «Je me suis bâti sur une colonne absente» de Meriam Bouderbela, Asma Ben Aissa, Ali Tnani et Haythem Zakaria à la galerie le Violon bleu: Filer les temps    Tunisie : accès gratuit aux sites historiques et musées ce dimanche    Ons Jabeur affrontera Clara Tausen    Relations sino-arabes...Cap sur une coopération solide    Tunisie – Les avocats refusent l'intégration des magistrats limogés dans leur ordre    Solidarité mondiale : les capitales se lèvent pour dénoncer les crimes sionistes    Tunisie – METEO : Pluies orageuses éparses sur le nord et le centre    Hamza Belloumi s'explique sur le reportage censuré des quatre vérités    Gestion des dons : le Croissant-Rouge tunisien répond aux accusations    Découvrez les trésors cachés des Peintres Italiens en Tunisie à la TGM Gallery    Bizerte : Mandat de dépôt contre l'étudiant qui aurait froidement assassiné son papa    Gabès : Des projets qui amélioreront la qualité de vie et ils avancent bien    Un expert explique les séismes en Tunisie : Rassurant et terrifiant à la fois    Hydrogène vert : Un accord avec un géant saoudien, après le méga marché avec le français Total    Bizerte : mandat de dépôt contre le jeune qui a tué son père    Lancement de l'«Encyclopédie numérique des Couleurs» : Cartographie des infinités chromatiques, une initiative tunisienne !    Cessez-le-feu à Gaza : Le Hamas réagit positivement à la proposition de Biden    L'équipe nationale : Première séance d'entraînement au stade Chedly Zouiten    Olfa Abdelkefi Chakroun: L'architecture et l'empathie    La société Eagle Pictures de Tarak Ben Ammar distribuera le film Megalopolis de Coppola    Andriy Lunin écarté du groupe de Real Madrid avant la finale    Roland Garros : Ons Jabeur affronte Leylah Fernandez pour une place en huitièmes de finale    Sfax : Démantèlement d'un réseau criminel actif dans l'immigration illégale    Vague de chaleur mortelle en Inde    Urgent : Secousse tellurique à Bizerte    Météo : Légère hausse des températures    Tunisie: Ce dimanche, accès gratuit aux musées    Pour des raisons de santé, Wael Dahdouh met fin à sa visite en Tunisie    Le Festival du Cirque en Tunisie revient dans une 7e édition du 1er juin au 5 juillet 2024    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Désormais, la séance unique et les cours à la carte
Secondaire et Supérieur
Publié dans Le Temps le 02 - 03 - 2011

On croyait, au début de mois de février, que les études allaient reprendre leur cours normal à l'université et dans les établissements du secondaire et du primaire. Il y eut certes un semblant de reprise les premiers jours, en particulier dans les écoles, les collèges et les lycées. Quelques facultés ont enregistré une assiduité relativement satisfaisante pendant la même période.
Mais très vite la perturbation a repris le dessus, notamment depuis le deuxième sit-in de la Kasbah et la multiplication des manifestations de rues dirigées contre le gouvernement ou contre certains employeurs. Ainsi et en l'absence de contrôle effectif des entrées et des sorties des élèves et des étudiants, que ce soit de la part des parents ou des éducateurs, des milliers d'adolescents scolarisés ont imposé à leurs établissements respectifs des emplois du temps inédits. Si, le matin, la plupart d'entre eux prennent le chemin de l'école, du lycée ou de l'université, personne ne garantit par la suite qu'ils y restent jusqu'à la fin de leurs heures de cours habituelles. Depuis quelque temps en effet, nos établissements scolaires et universitaires subissent les humeurs de leur jeune public sans que, de fait, les responsables de ces espaces soient en mesure de contourner la nouvelle forme d'école buissonnière.
Le sit-in de la Kasbah a dicté de nouvelles habitudes
Le sit-in de la Kasbah a dicté de nouvelles habitudes, en premier aux élèves et aux étudiants de la zone environnante. Ces derniers suivent plus ou moins normalement les premiers cours programmés entre 8 heures et 11 heures. Mais à partir de 11 heures 30, le flux s'organise en direction de la Place du Gouvernement. Seuls quelques éléments y résistent mais ils ne résistent pas à la tentation de rejoindre leurs camarades. Cela fait qu'à midi trente au plus tard, les lycées et les facultés ferment. Il n'y a pas jusqu'aux écoles primaires qui libèrent leurs enfants à 13 heures ou à 14 heures. D'ailleurs, même si ces écoles restent ouvertes, les cours s'y déroulent dans une ambiance nullement propice aux études : vrombissement des hélicoptères, cris des manifestants, mouvements bruyants des embouteillages que ces derniers provoquent etc. Ajoutez à cela l'inquiétude de nombreux parents qui se pressent avant l'heure de ramener leurs petits à la maison. Quant aux établissements situés assez loin de la Médina, ils sont désertés par leurs élèves dès la récréation de 10 heures. Les élèves s'organisent alors en bandes de dix ou 20 éléments et gagnent la Kasbah à pied. Sinon, il y a le métro pour raccourcir la distance surtout que le transport y est, par la force des choses, gratuit dès avant le 14 janvier. En termes plus clairs, l'école, le lycée et la faculté ont le plus souvent fonctionné à mi-temps tout au long du mois dernier.
Selon les humeurs
Autre nouveauté : la présence aux cours se fait à la carte, depuis un mois. C'est-à-dire qu'on choisit maintenant la leçon à laquelle on veut assister et l'on en boycotte d'autres, toujours selon la même logique humorale. Les séances de certains professeurs sont à leur tour séchées sous prétexte que ces enseignants adhéraient au RCD ou bien flirtaient avec l'administration. Sur Face-book, les « dégage » visant le corps enseignant ou les directeurs d'établissement sont plutôt légion depuis un mois. Les débats sur la révolution que les syndicats ont recommandé d'ouvrir avec les élèves et les étudiants tournent parfois au procès des professeurs et de leurs idées. Les plus opportunistes parmi le jeune public demandent davantage de largesse dans les notes. On écrit sur les murs quelques graffitis malveillants à l'encontre des éducateurs voire même contre certains camarades. Les enseignants des classes terminales s'inquiètent peut-être moins puisque leurs élèves sont plus assidus. Leurs collègues « chômeurs » se désolent quelquefois, sinon prennent leur mal en patience et si cela leur chante, rejoignent leurs élèves à la Kasbah ou sur l'Avenue !


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.