• Radiation à vie de Habib Bouallègue • Blâme à Wajdi Bouallègue et suppression de tous les privilèges A la Fédération Tunisienne de Gymnastique dirigée par une main de maître, en la personne de son président M. Fayçal Zemni on ne badine pas avec la discipline, surtout quand il s'agit de l'intérêt national qui doit être au dessus de toute autre considération. En effet, aujourd'hui, avec cet éclat retentissant dans le monde entier de la Révolution du 14 janvier, la Tunisie, toute entière s'est engagée à rompre définitivement avec le copinage, les dérapages et les dépassements qui ont marqué le règne du président déchu, avec un système corrompu jusqu'au coup et une complicité flagrante des responsables, dans tous les secteurs. Evidemment, le secteur sportif n'en a pas été épargné, l'intérêt national, on s'en foutait. Par voie de conséquence, ce système a laissé la voie libre à « l'émergence » d'une catégorie de sportifs qui sous la couverture de ces responsables, faisaient la loi, au sein même des Fédérations, et gare à celui qui tentait de se dresser devant leur chemin. Les exemples sont nombreux, mais nous nous limitons aux cas des Bouallègue (père et fils) qui soutenus par un ex-ministre des Sports et surtout par l'ex-conseiller du président déchu, en matière de sport, se sont comportés d'une manière on ne peut plus odieuse, profitant au maximum du silence complice des ex-responsables, pour obtenir des privilèges éhontés. Dieu soit loué, avec la « Révolution du 14 janvier ». Les responsables de la FTG sont passés scrupuleusement à l'action, pour mettre fin à tant d'injustices dont ils souffraient, au même titre que les gymnastes qui ont dû souffrir dans le silence, des caprices de la famille Bouallègue. A ce propos, quelques filles ont été victimes de harcèlement sexuel, mais ont préféré, sûrement par peur, garder le mutisme, qui n'était, heureusement que de courte durée, puisqu'elles ont fini par tout avouer aux membres fédéraux. Devant cette situation assez dramatique, ces derniers, conformément à leurs prérogatives ont vite fait de traduire l'entraîneur national qui assume aussi la direction technique, Habib Bouallègue et son fils le gymnaste international Wajdi Bouallègue, devant le Conseil de discipline, après quoi l'exécutif de la FTG a pris les décisions suivantes : • Radiation à vie de Habib Bouallègue -Mesures prises à l'encontre de Wajdi Bouallègue : • Blâme en plus d'un engagement signé de se soumettre, désormais, à la charte olympique (article 11) et de faire preuve de bonne conduite. • Suppression de tous les privilèges (prime mensuelle de 650D accordée par la FTG) • Requête auprès du ministère pour suppression de la prime accordée aux sportifs d'élite (400D), et ce dans l'attente que ce gymnaste retrouve le top niveau et emprunter le droit chemin, sachant bien que Wajdi Bouallègue a comparu pour la troisième fois (!) devant le conseil de discipline. • Réintégration de Wajdi Bouallègue dans le groupe des Internationaux pour s'entraîner uniquement sous la férule de l'entraîneur de l'Equipe national, le Chinois Ziang et de se soumettre exclusivement aux directives de ce dernier. • Annulation de tous les stages à l'étranger, au même titre que le reste de l'effectif de l'EN, par mesure d'austérité, eu égard à la conjoncture exceptionnelle que connaît le pays. • Mise de Wajdi Bouallègue à la disposition de la DEP (Direction de l'Education physique) durant les mi-journées. Il faut dire que par ces mesures, la Fédération de Gymnastique s'est distinguée par une fermeté exemplaire, tout en montrant la voie aux autres Fédérations pour en faire autant et soustraire le tapis des pieds de ceux qui ont profité des largesses accordées injustement, par un système corrompu. Comme convenu, les Fédérations sont souveraines dans leurs décisions. Il reste néanmoins à la tutelle d'entériner ces décisions et de soutenir nos fédérations dans leurs démarches et ce, pour l'intérêt suprême du sport national, évidemment.