La réunion qui s'est tenue jeudi dernier entre le ministre de l'Education et le Syndicat général de l'enseignement secondaire au sujet de la réintégration des enseignants révoqués pour des raisons syndicales, politiques ou pédagogiques n'a pas pu achever ses travaux. En effet, la commission ministérielle chargée de ce dossier n'avait pas encore étudié tous les cas (environ 400) concernés par ces types de licenciement. C'est pour cela qu'une autre réunion aura lieu mercredi prochain sur le même sujet. Nous avons appris par ailleurs que les maîtres d'éducation sportive organisent un rassemblement le 24 mars prochain devant le siège du ministère de la Jeunesse et des sports. Principale revendication de ces 2200 enseignants : le droit à la promotion. Avec la manifestation de jeudi prochain, ils en seront à leur 3ème rassemblement et ce, sans que le ministère de tutelle ne donne suite à leur requête légitime. Nous apprenons d'un autre côté que les enseignants du secondaire en détachement au Supérieur se réuniront au siège de l'UGTT vendredi prochain à 10 heures.
Sit-in des proviseurs Au sujet du sit-in organisé par les proviseurs des lycées et les directeurs de collèges depuis vendredi dernier, il a pour objectif de dénoncer la vague de limogeages qui vise les chefs d'établissements secondaires. Les manifestants déplorent que le ministère de l'Education laisse faire les professeurs et leurs syndicats qui, désormais, démettent et nomment qui ils veulent. Soutenus par un certain nombre de censeurs et de surveillants généraux, les directeurs du secondaire menacent de boycotter toutes les activités administratives relatives aux examens nationaux (bac et neuvième). Interrogé sur la position du syndicat par rapport à cette manifestation des proviseurs, Sami Tahri, secrétaire général du syndicat du secondaire, a répondu en ces termes : « C'est un sit-in de fonctionnaires grillés. En fait, ce n'est pas à leurs personnes que les professeurs en veulent ; mais à un système de nomination inique basé sur l'allégeance partisane et non sur la compétence. Tout le monde sait d'autre part que nombre d'entre eux ont commis plus d'un abus et plus d'une malversation. Et puis, qu'ils sachent une fois pour toutes qu'être directeur de lycée, ce n'est pas un grade professionnel, mais une fonction. Ce n'est pas un poste qu'on peut occuper à vie ! Il est donc du droit de tous les enseignants qui répondent au profil exigé, de se relayer à la tête des établissements scolaires.»
Rumeurs infondées Enfin, sur les rumeurs qui ont couru récemment et selon lesquelles le ministère de l'Education aurait procédé à des affectations suspectes de diplômés du Supérieur, le syndicat du secondaire assure qu'elles sont infondées. « Au ministère, il n'est plus possible désormais de faire passer un fil dans le chas d'une aiguille sans que cela se sache. Fini le temps des mesures unilatérales. En tout cas, nous ferons tout pour qu'il en soit ainsi. Ces rumeurs sont suscitées par la réaffectation d'anciens révoqués qu'on a pris pour des professeurs nouvellement recrutés. »