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*Le port du voile traditionnel appelé « bourkâa » sera interdit dans les établissements scolaires, mais pas le voile » - * « Pas de salles de classe spécialement réservées à la prière ». Ecole et religion
Conférence de presse de Taïeb Baccouche, ministre de l'Education - M.Taieb Baccouche, ministre de l'Education, a refusé catégoriquement, lors d'un point de presse tenu, hier au siège du ministère, la politisation des établissements scolaires, sous quelque forme que ce soit, comme leur utilisation forcée pour tenir des réunions à caractère politique sous couvert d'activités culturelles, plaidant pour la mise des établissements scolaires à l'écart de la politique. Il a rappelé que la première décision gouvernementale post révolutionnaire avait été la séparation de l'Etat et de l'ancien parti au pouvoir, dont la confusion s'était traduite, justement, par une politisation à outrance de toutes les structures de l‘Etat et de l'Administration, au service d'intérêts étriqués. Il s'est félicité des conditions normales ayant entouré la reprise des cours après les vacances de printemps, à part quelques exceptions liées à la persistance ici et là de quelques mouvements de protestation et de troubles de divers ordres. Les actes de destruction enregistrés à l'occasion des dernières événements que le pays avait vécus, durant et après la Révolution, ont touché une bonne partie des établissements scolaires et occasionné à ces établissements des dégâts estimés à 10 millions dinars. Aussi, le ministère de l'Education a pensé à l'ouverture d'un Fonds sous forme d'un CCP pour recevoir les dons des philanthropes en faveur de la réfection et du rééquipement des établissements scolaires touchés. Les associations de sauvegarde des établissements scolaires seront, en outre, réactivées, sous une nouvelle formule en ce qui concerne leur composition qui sera ouverte uniquement à l'administration, aux éducateurs, aux élèves et aux parents d'élèves sur la base de l'élection de leurs membres. Mesures Le ministre a rappelé les mesures prises en ce qui concerne les examens et qui ont été déjà annoncées et publiées, s'agissant notamment de l'allègement du programme du baccalauréat, et la réduction du nombre des centres de collecte des copies par mesure de sécurité. Des dispositions ont été également prises pour renforcer la sécurité durant le déroulement des épreuves du baccalauréat autour des centres d'examen, et des centres de collecte des copies et de correction. Les examens des 2ème et 3ème trimestres seront passés en un seul et même examen. La nouvelle politique de recrutement des enseignants et divers autres fonctionnaires et agents au profit du ministère de l'Education a été longuement évoquée par le ministre qui a rappelé qu'en principe, les besoins sont nombreux et la capacité de recrutement peut aisément être renforcée, mais en attendant, le nombre des postes d'emploi créés au sein du ministère a été porté, dans une première étape, à quelques 6500, avec une augmentation de l'ordre de 3000 sur les prévisions initiales. Ces recrutements seront effectués avant la fin du mois de juin conformément au programme économique et social à court terme du gouvernement provisoire. Les recrutements se feront directement sur dossiers, pour les diverses catégories, sauf pour les enseignants du secondaire au nombre de 1600 professeurs qui seront recrutés sur la base d'un concours aménagé, auquel les candidats participeront sans avoir à payer les frais d'enregistrement. Le ministère va rembourser les frais d'enregistrement pour les candidats de la session du CAPES du mois de décembre dernier, soit quelque 97 mille candidats. Critères objectifs et transparents Tous les recrutements sur dossiers ou sur concours seront effectués à la lumière d'un ensemble de critères objectifs et transparents, en cours d'élaboration et qui seront annoncés officiellement. Ces critères prennent en considération l'égalité de tous les demandeurs d'emploi parmi les diplômés du supérieur en particulier, la compétence scientifique du candidat, son âge et certaines situations sociales (il existe des familles comportant, chacune, 4 à 5 diplômés du supérieur, tous en chômage). Dans cette optique, M. Taieb Baccouche a signalé l'impossibilité pour le ministère de l'Education de donner suite à la requête du groupe de jeunes demandeurs d'emploi observant une grève de la faim devant le siège du ministère pour réclamer leur recrutement immédiat dans la fonction publique, notant que donner suite à leur requête serait enfreindre les critères signalés, et encourager le rétablissement des anciennes nominations arbitraires , car, ces grévistes peuvent participer aux opérations de recrutement envisagées comme tous les autres demandeurs d'emploi, ce que les grévistes semblent enfin accepter. Un grand nombre de fonctionnaires issus de ce département ont été en outre victimes d'abus sous l'ancien régime et le ministère de l'Education a permis jusqu'à présent la réintégration de 750 fonctionnaires parmi eux, et ses services poursuivent l'examen des dossiers des autres fonctionnaires et agents dans ce même cas. Il y aurait plus de 3000, au total. Enfin, dans le souci de renforcer ses moyens de communication avec les médias, et l'opinion publique, le ministère de l'Education a décidé de promouvoir son site WEB et de créer son propre site sur le Facebook. Salah BEN HAMADI
Enseignement secondaire Les solutions existent pour recruter les diplômés *La retraite à 55 ans pour les enseignants ; des classes de 25 élèves seulement et une réduction des heures de travail par professeur Le Syndicat général de l'enseignement secondaire a récemment présenté au ministre de l'Education ses propositions pour le recrutement d'un maximum de diplômés du Supérieur. Il suggère en effet de baisser l'âge de la retraite du professeur à 55 ans vu la pénibilité du métier d'enseignant ; de réduire le nombre des heures d'enseignement, de limiter à l'extrême le nombre d'heures supplémentaires par enseignant et de diminuer l'effectif des élèves de telle sorte qu'il n'y en ait pas plus de 25 par classe. On propose aussi en ce qui concerne l'embauche des diplômés de retenir deux critères prioritaires: l'âge du candidat et l'année de sa promotion. Pour ce qui est des proviseurs de lycées limogés après le 14 janvier, le syndicat trouve qu'en dépit de quelques cas relativement abusifs, il vaut mieux que les établissements scolaires soient dirigés par des directeurs qui font l'unanimité autour d'eux plutôt que par des responsables désignés par les gouverneurs et sur des critères qui n'ont rien à voir avec leur compétence professionnelle. En tout cas, on nous apprend à ce sujet que le ministère de tutelle a chargé une commission d'inspecteurs financiers et administratifs de vérifier les plaintes déposées au sujet de certains proviseurs et il reviendra désormais à cette commission de juger si le directeur est en faute ou pas. Nous apprenons par ailleurs que Sami Tahri, le Secrétaire Général du Syndicat, fait l'objet depuis quelques jours sur face-book d'une campagne d'intimidation et de calomnie émanant, selon lui, de certains chefs d'établissements limogés. Rappelons pour clore ce chapitre sur les directeurs de lycées que le syndicat propose de les recruter à l'avenir sur la base de 4 critères : le diplôme universitaire (pas moins de la maîtrise), la note pédagogique, le grade et l'ancienneté.