Depuis des millénaires, notre pays a survécu économiquement, voire en certaines périodes, il a même été leader dans la « Mare Nostrum » avec notre ex-meilleure ennemie, Rome. C'est qu'un pays fondé par des commerçants habiles, survit sans beaucoup de richesses souterraines mais en exploitant, d'une façon optimale, les ressources naturelles. Il faut dire qu'avec quelques centaines de kilomètres de côtes, la Tunisie constitue un immense quai, mais aussi un relais tout proche pour l'Europe qui devra confronter les coûts de plus en plus chers du transport des marchandises. Bref, nous avons les avantages d'une île rattachée à un continent. Mais un retour historique sur nos périodes de fastes économiques nous apprend que notre pays a toujours dû son essor à son agriculture. Une bonne récolte de blé, d'huile d'olive et d'agrumes suffit à faire tourner le pays pour quelques saisons. La recette est de redynamiser les zones agricoles pour qu'elles redeviennent productives. Les vraies raisons de la désertion de la main-d'œuvre agricole, c'est la pénibilité du job et son manque de rentabilité. Les producteurs ne sont pas récompensés pour à leur juste effort tandis que les intermédiaires et autres centrales d'achat ont le bénef facile. Un meilleur partage des marges agricoles changera le visage de notre agriculture et les régions agricoles redeviendront des greniers nationaux. Là aussi, le prochain gouvernement aura à assainir nos terres et à concentrer ses aides pour les agriculteurs qui doivent être plus récompensés pour leurs ouvrages.