On dit souvent dans le domaine du football, les grandes équipes naissent, ou, renaissent à partir des plus grandes souffrances qu'elles pâtissent, et, ce Stade Tunisien, dans sa copie 2011, en illustre l'exemple parfait. Ce club que certains donnaient bien parti pour se désagréger, a su renaitre de ses cendres, via un sursaut d'orgueil des siens, et, surtout grâce aux efforts laudatifs de son coach principal, Patrick Liewig, lequel, a su rassembler tous les courants, et, a su, dans toutes les tempêtes vécues, garder la flamme des joueurs vives. Reste à savoir, si le bureau directeur actuel, ou celui qui va lui succéder, pourra résister aux charges des plus grands clubs qui vont se bousculer pour essayer de bénéficier de ses services, dès le prochain mercato. Le Stade Tunisien, n'est pas un club riche comme ses anciens semblables, n'a pas dans son rang des joueurs de très haut niveau, si l'on excepte les deux internationaux Jeridi, et, Hosni, et, pourtant ses résultats sont, jusqu'à présent, étonnants. Bien qu'il n'ait pas chassé totalement cette crise financière qui le secoue, tout autant que la majorité des autres clubs, il peut envisager un avenir immédiat avec un peu plus de sérénité. Cet après midi, en recevant l'EGSG, il fera tout pour amplifier, et, perdurer son miracle. L'aplomb étant revenu, le moral en hausse, les cartes quasiment en règle, les stadistes ont le droit de rêver, mais dans leur rang, il faut qu'ils se gardent de tomber dans une excessive confiance, car leur rival du jour, ayant le couteau sous la gorge va, bel et bien, se défendre à bec et ongles. Encore une fois, le staff technique stadiste sera obligé de se passer de quelques cadors, qui à être suspendu (Tej), qui à être encore souffrant (Hosni, et, Ba), mais, il peut par ailleurs compter sur Iheb M'sakni, qui a purgé sa peine, et, de nouveau sur Majdi Mosrati, qui va reculer d'un cran, pour occuper le couloir gauche. Pour le reste, les mêmes joueurs seront reconduits.
Ce samedi, les gafsiens sont appelés comme tout le monde le sait à croiser le fer avec le ST à El Menzah. Vendredi à midi, nous avons approché le président Faouzi Ktari pour avoir une idée sur les moyens auxquels il aurait eu recours pour assurer le déplacement des siens à Tunis : « je suis au regret d'annoncer à l'opinion publique sportive que mon équipe est contrainte de déclarer forfait aujourd'hui contre le ST. Jusque là et devant le désintérêt quasi général de toutes les composantes actives à Gafsa pour l'avenir du club, je me suis toujours efforcé d'arrondir les angles en attendant des jours meilleurs. Mais à force de curer dans mes fonds personnels j'en suis actuellement au point de non retour. Toutes mes économies sont englouties dans la gestion du club. Pour l'heure, je suis lessivé et complètement à sec. Ne disposant guère de la somme nécessaire pour couvrir les frais du déplacement et de l'hôtel aux alentours de 5à 6 mille dinars rien que pour les séniors, je suis contraint la mort dans l'âme et à mon corps défendant de déclarer forfait contre le ST. »
Changement salutaire de décor
14h 30, revirement spectaculaire de la situation. Devant la gravité et la virulence des réactions, on finit par remettre au président gafsien un chèque au montant non encore élucidé. Du coup, les joueurs furent appelés à la hâte pour joindre le complexe de Gafsa destination la capitale à bord d'un bus affrété ou plutôt déniché en catastrophe. Parler dans ces conditions de préparation rondement menée, de schémas technico tactiques, d'approche psychologique, nous parait superflu. Etant juste en présence d'un groupe d'éléments manquant d'entrainement, moralement taraudés par le doute et n'ayant en tête que de terminer au plus vite cette confrontation avec les stadistes histoire de rentrer au plus vite à Gafsa et attendre la première heure du lundi matin pour percevoir leur du une fois Ktari ayant quitté les locaux de la banque avec de l'argent sonnant et trébuchant !
Formation probable
Ali Kalaï (Baaboura), Hamza Ladaab, Alaeddine Bouslimi, Amine Dridi, Mourlay Cissay, Bilel Gontassi, Aymen Mnafeg( Mohamed Laabidi), Jerry Adriano, Abdelkader Dhaou, Emir Omrani, Abdesslem Bouhouche.