Kadhafi n'est «pas disposé» à partir Le Temps-Agences - Le chef de la diplomatie italienne, Franco Frattini, a affirmé hier que le régime libyen était «fini» lors d'une visite à Benghazi, fief des rebelles dans l'Est du pays, mais selon la présidence sud-africaine, Mouammar Kadhafi n'est «pas disposé» à partir. «Le régime de Kadhafi est fini, il doit quitter le pouvoir, il doit quitter le pays», a déclaré M. Frattini venu inaugurer un consulat italien à Benghazi. «Ses proches collaborateurs l'ont quitté, il n'a plus de soutien international, les leaders du G8 le rejettent: il doit partir», a-t-il poursuivi, lors d'une conférence de presse avec le «ministre» des Affaires étrangères du Conseil national de transition (CNT), l'organe politique des rebelles, Ali Al-Essaoui. L'Italie, ancienne puissance coloniale en Libye, plaide en faveur d'un exil de Kadhafi et figure, avec la France, le Qatar, la Gambie, le Sénégal, la Grande-Bretagne et la Jordanie, parmi les pays ayant reconnu le CNT comme l'interlocuteur légitime en Libye. Mais, Mouammar Kadhafi n'est «pas disposé» à partir, a indiqué la présidence sud-africaine, au lendemain d'une visite du chef de l'Etat Jacob Zuma à Tripoli. Lors d'une rencontre entre les deux hommes, le colonel Kadhafi «a insisté sur le fait qu'il n'était pas disposé à quitter son pays, malgré les difficultés», selon un communiqué de la présidence. L'Afrique du Sud a également appelé hier à un cessez-le-feu «immédiat» pour permettre aux parties de dialoguer. Lors de leur rencontre, MM. Kadhafi et Zuma ont discuté d'une «feuille de route» établie par l'UA, qui prévoit un cessez-le-feu, l'arrêt des bombardements de l'Otan et l'instauration d'une période de transition conduisant à des élections démocratiques. Le dirigeant libyen s'est dit «prêt à mettre en œuvre» ce document, a indiqué Jacob Zuma. En revanche, la «feuille de route» a été rejetée par le CNT, qui refuse de dialoguer tant que Mouammar Kadhafi est au pouvoir.