Les initiatives se multiplient pour former des fronts regroupant plusieurs partis politiques afin de tracer les grandes lignes de la prochaine période, les modes et la forme de la transition. Notamment, des militants de droit de l'Homme, des partis de différentes idéologies (gauchistes, centristes, nationalistes…) et des indépendants ont déjà annoncé au début de la semaine dernière, leur union sous forme d'un pôle prônant la modernité et la démocratie. Cette semaine, une nouvelle initiative composée d'une vingtaine de partis politiques annonce son projet et sa vision par rapport à « l'avenir de la Tunisie », la transition politique et surtout son mode de réalisation. Composée notamment, de sympathisants de l'époque de l'ancien régime, (Parti des Verts pour le Progrès, PSL…), l'initiative a pour finalité de former un « Front pour la République », c'est ce qui a été annoncé hier, lors de la conférence de presse tenue à Tunis. Les adhérents appellent à la « formation d'une commission nationale regroupant des spécialistes en droit constitutionnel et qui auront pour mission d'élaborer plusieurs projets de la Constitution laquelle fera l'objet d'un Référendum », signalent les conférenciers. Ils appellent également, à l'organisation d'élections présidentielles et législatives avant la fin de l'année en cours, car « la situation socio-économique et sécuritaire l'impose ». Les initiateurs considèrent même, que les deux hautes instances sont en train de faire perdre au peuple tunisien un temps précieux et qu'elles sont en train de mener « des négociations stériles », d'après Riadh Azaïez. Pour lui, les urnes représentent la meilleure voie vers la légitimité, d'où « l'importance d'organiser un Référendum dans les plus proches délais », appelle-t-il.