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L'école des cadres face au champ agricole Le Forum Démocratique pour le Travail et les Libertés (FDTL) au centre d'enjeux tenaces dans la région de Jendouba
Un homme politique serein, équilibré, sage et profondément acquis aux seuls intérêts démocratiques supérieurs du pays, tel est le portrait que brosse généralement tout Tunisien averti et non partisan du Dr. Mustapha Ben Jaâfar, président du Forum Démocratique pour le Travail et les Libertés (FDTL). Pourtant ce qui se trame depuis des semaines au sein de la section régionale de Jendouba, contraste tout à fait avec cette image paisible et symbiotique du parti véhiculée par son fondateur et premier responsable. Comment la discorde est-elle née ? Il n'est pas inutile, pour commencer, de rappeler que, parmi la liste des fondateurs historiques du FDTL, figurent deux noms originaires du gouvernorat de Jendouba, en l'occurrence, Maîtres Mechichi et Manaï, lesquels par l'anecdote, ont leurs bureaux de travail respectifs ans le même local, c'est dire que leur entente n'est pas uniquement politique ! L'élite ou la plèbe ? Les dissensions apparaissent dès lors que la section régionale décide de recruter de nouveaux adhérents et de s'ouvrir sur de nouvelles élites. Deux approches surgissent alors. La première défendue par maître Manaï n'exclut aucune classe sociale et prévoit même de se focaliser, dans les campagnes pour l'adhésion au parti, sur les couches populaires, notamment issues de milieu rural. La seconde incarnée par de récentes recrues autour de Maître Mechichi se veut sélective et cible les cadres, notamment parmi la famille et les amis, le barreau local et le corps médical. Qui des deux approches sied le mieux à une région constituée majoritairement d'agriculteurs et de paysans ? Ce qui est sûr, en tout cas, c'est que l'on ne gagne pas facilement des élections et une légitimité avec seulement une kyrielle de cadres, de surcroît aux antécédents politiques diversifiés ! Ote-toi de là que je m'y mette ! Une autre source de dissension serait liée à l'élargissement de la section régionale, au choix des membres et du président du bureau local de Jendouba, ainsi qu'à la constitution de la liste des futurs candidats pour la constituante au niveau régional Il apparaît, à ce propos, que depuis quelque temps s'affrontent deux positions, celle défendant la légitimité historique et attribuant la priorité absolue aux militants d'avant le 14 janvier et celle, manifestement plus activiste, qui prône un nouvel échiquier régional et qui semble décidée à en occuper les devants, quand bien même son action aurait les formes et les senteurs d'un putsh, ou d'un « Dégage » à l'envers ! Qui a tort ? Qui a raison ? Le verdict des prochaines élections le dira.