La rentrée universitaire, en Tunisie post révolutionnaire, s'est déroulée officiellement le 12 septembre au milieu d'importants changements qualitatifs longtemps revendiqués par la communauté universitaire dont la suppression de la sécurité ou police universitaire et l'élection des dirigeants des établissements d'enseignement supérieur, soit les présidents des Universités, les doyens des Facultés, les directeurs des Ecoles et Instituts supérieurs, les Chefs de départements des disciplines scientifiques enseignées. Ces deux dernières décisions avaient été prises au cours des premières semaines ayant suivi la Révolution, alors que le ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique était dirigé par Mr Ahmed Brahim, secrétaire général du mouvement Ettajdid. Les élections des dirigeants des établissements d'enseignements supérieurs ont eu lieu au cours du mois de juin et juillet 2011.L'Université tunisienne aura été, ainsi, la première institution nationale à concrétiser la transition démocratique. A cet égard, certains professeurs universitaires nous ont dit avoir été étonnés que la presse nationale n'a pas accordé à cet évènement tout l'intérêt qu'il mérite, en cette étape post révolutionnaire que traverse la Tunisie. ‘'Tout le pays aurait pu suivre l'exemple de l'Université, dans ce domaine, au lieu de s'embourber dans l'élection d'une Assemblée constituante, avec tout le coût financier et autre qu'elle implique, ont-ils ajouté. Par contre sur le plan quantitatif, la rentrée universitaire n'a enregistré guère de changements, d'après les données recueillies de sources informées. Le nombre des étudiants n'a augmenté que de cinq mille, pour cette nouvelle année universitaire 2011 //2012, atteignant 350 mille étudiants, au total, dont 79 mille 414 nouveaux étudiants, contre 346 mille, au total, durant l'année universitaire 2010 // 2011. La participation de l'Université tunisienne au processus révolutionnaire entre le 17 décembre 2010, jour de son déclenchement dans la ville de Sidi Bouzid, et le 14 janvier 2011, jour de son apothéose, principalement dans la Capitale Tunis, reste à déterminer, car on n'en a pas parlé. Le nombre des boursiers demeure aussi aux environs de 100 mille étudiants. Par contre, les recrutements d'enseignants universitaires ont été renforcés, premièrement pour procurer de l'emploi, principal enjeu national, et aussi pour améliorer le taux d'encadrement des étudiants. Le programme des recrutements engagé, dans ce but, par le ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique, a comporté la création de 1092 postes de maîtres assistants, avec une augmentation représentant 30% par rapport à la saison dernière, et celle de 1525 postes d'assistants, avec une augmentation atteignant 131% (cent trente et un pour cent), par rapport à la saison précédente. Le nombre des licences proposés par l'ensemble des établissements tunisiens d'enseignement universitaire, reste inchangé, se montant à 199 licences dont 51 licences fondamentales permettant l'accès aux études de 3ème cycle, et 148 licences appliquées donnant directement accès au marché de l'emploi. Porté à l'ensemble des établissements, le nombre des licences ouvertes atteint, au total 619 licences dont 200 fondamentales et 419 appliquées (la licence de physique, par exemple, est ouverte dans les différentes facultés des sciences du pays). En effet, les licences à vocation scientifique et technologique représenté 45% de cet ensemble. Le nombre des magistères atteint 442, avec 184 nouveaux magistères. La capacité d'accueil de la première année de la magistère atteint 20 mille étudiants tandis que 50 mille étudiants ont obtenu leurs licences. Le nombre des doctorants se monte à 8 mille, au moment où on enregistre la soutenance de quelques 800 thèses par année. Un nouveau régime des études doctorales est en cours d'élaboration et doit entrer en vigueur dans le courant de cette année universitaire. Œuvres universitaires L'Université tunisienne reste largement engagée en matière d'œuvres universitaires (logement et restauration universitaires). Le revenu parental considéré pour l'octroi de la bourse est fixé à 3270 dinars, comme salaire minimum garanti, et ce pour les étudiants du premier et deuxième cycle (la licence), alors que le critère d'octroi des bourses pour les études de 3ème cycle reste les qualifications scientifiques. Le ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique étudie la possibilité de majorer le montant de la bourse universitaire. Le nombre des foyers universitaires atteint 342 foyers ayant une capacité d'accueil de quelques 80 mille étudiants, au total. Les offices d'œuvres universitaires s'attachent à satisfaire 100% des demandes de logements des nouveaux étudiants et à renouveler, également, 100% des demandes des jeunes filles, dans ce domaine.