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Ennahdha - Rached Ghannouchi : «Les Tunisiens ne doivent pas avoir peur d'Ennahdha. Il faut faire face au business de la peur prôné par certains intrus» Grandes manœuvres, au Cap Bon, d'Ennahdha et d'Afek Tounès
Ils étaient 4 à 5000 sympathisants à prendre le chemin de la salle couverte de Nabeul pour assister au premier meeting du mouvement Ennahdha au Cap Bon Du beau monde, des invités de marque, de la liesse et beaucoup de couleurs. A 9h30 une dizaine de voitures appartenant aux militants nahdhaouis sillonnaient les rues de la ville, drapées du drapeau national et de l'emblème du parti. A 10h00, des centaines de voitures ont envahi la place de la plage. La salle s'est révélée exiguë pour la circonstance pour contenir la foule venue assister à la première manifestation du parti. Il fallait installer des tentes pour permettre à une foule nombreuse suivre sur des écrans géants l'événement où le parti n'a pas lésiné sur les moyens pour drainer la foule. Partout des pancartes brandies sur lesquelles sont inscrits les solgans et les revendications du parti. Après le chant de l'hymne national et des slogans militants, qui appelaient à la victoire des nahdhaouis, Moez Belhadj Rehouma, tête de liste de Nabeul 1 annonça la couleur en rendant un vibrant hommage aux martyrs de la révolution de la liberté et de la dignité. Il a présenté les points forts du programme qui s'est fixé pour objectif de rompre définitivement avec le système despotique et de lutter contre la corruption», a souligné le président du Mouvement, affirmant que le parti appelle aujourd'hui à la concorde et à la coexistence entre tous les Tunisiens et les Tunisiennes sans exclusion ni marginalisation. « Notre objectif est de défendre les intérêts du pays et trouver des solutions pour redémarrer sur des bases solides. Le plus urgent est de diversifier ce partenariat économique avec les autres continents notamment l'Afrique et l'Asie, diversifier les mécanismes de financement et de créer des emplois »L'intervention de Mme Sana Hadad Chelli a ému plus d'un. « Nous voulons construire une société moderniste attachée à son identité, à sa culture et ouverte sur le monde extérieur et un Etat de droit et des institutions. Notre rêve consiste à instaurer une justice sociale, garantir les libertés et couper irrémédiablement avec les «vieilles méthodes» de l'ancien régime. Elle a ajouté : «Nous voulons réussir cette transition démocratique. La constitution sera le garant pour nos libertés et nous voulons un régime parlementaire avec séparation des pouvoirs » Imed Hammami de Nabeul 2 a rendu hommage aux militants du parti qui ont payé chèrement leur engagement en faveur des libertés durant des décennies et des islamistes, dont la confrontation avec l'ancien régime, dit-il, leur a valu l'exil, la torture et l'emprisonnement. M Hammami a rendu un grand hommage au peuple palestinien et mis l'accent sur l'importance des élections de la Constituante qui, a-t-il dit, doit se consacrer à l'élaboration d'une Constitution claire qui limite les attributions du pouvoir exécutif, consacre le principe d'alternance au pouvoir et accorde de larges prérogatives aux régions. Salha Ben Aicha, après un hommage aux martyrs de la révolution a précisé que le peuple tunisien mérite de jouir de la liberté et de la démocratie. « Le 23 octobre avoue t- elle est une date historique pour notre pays. C'est pourquoi nous devrons réussir cette étape loin des surenchères et des irrégularités tout en respectant les choix des tunisiens pour la constituante » Mettre le pays sur la voie d'une véritable démocratie Une courte trêve ponctuée de chants par la troupe Ennour de Soliman. La salle est vite chauffée par des slogans scandés et criés en chœur par une foule avide d'espace d'expression. Puis ce fur le tour de Rached Ghanouchi leader historique du mouvement nahdhaoui de prendre la parole pour rendre tout d'abord un hommage aux martyrs du pays devant des partisans enthousiastes. M Ghannouchi a précisé que le peuple tunisien a démontré qu'il est capable de combattre la tyrannie et qu'il est conscient que la vie n'a aucune valeur sans liberté et sans dignité. « Nous devrons tous nous mobiliser pour dôter notre pays d'un régime démocratique après 50 ans de despotisme et couper court aux symboles de l'ancien régime . « Il faut une lutte pacifique tous les jours. C'est dans l'exercice citoyen effectif que s'opèreront les décantations. C'est à cette condition que se construira le changement et la réussite de la constituante », a til dit. « Le Cap bon a été toujours un bastion du militantisme depuis Carthage et les conquêtes islamiques. Il a toujours payé chèrement son engagement en faveur des libertés durant des décennies et des islamistes. Le temps est venu pour bâtir aujourd'hui pour que toute la population participe massivement à l'élection du 23 octobre afin de contribuer à mettre le pays sur la voie de d'une véritable démocratie. « Les tunisiens ne devront pas avoir peur d'Ennahdha. Il faut faire face à ce business de la peur prôné par des certains intrus. Nous sommes certes confiants en nos moyens et nous devrons tous collaborer pour le bien de cette nation » Le leader du parti a appelé à récuser l'idée selon laquelle le mouvement Ennahdha est le porte parole officiel de l'islam, précisant qu'il n'existe pas en Tunisie quelqu'un qui peut prétendre être le protecteur de l'islam. « Nous ne vivons pas isolés. Nous sommes ouverts sur le monde, le tourisme et la culture des autres. Nous devons peser de tout notre poids pour que le processus historique en cours soit une occasion pour le peuple tunisien de renaître à la liberté, à la démocratie et au progrès». Rached Ghanouchi a insisté sur la nécessité pour le Tunisien de s'impliquer en élisant son représentant au niveau de l'assemblée nationale constituante dans le but de relever les défis politiques et économiques, assurer le succès de la période de transition et sortir du cycle vicieux du chômage, de la marginalisation et du déséquilibre régional. « Non au pillage de nos richesses, oui pour une économie basée sur le savoir, la technologie et les sciences. Tout ceci ne doit pas nous faire oublier notre manière de vivre et de défendre les vraies valeurs de la citoyenneté. Tous les Tunisiens doivent avoir sans distinction la chance d'accéder au droit à l'éducation et à l'emploi. Nous veillerons à protéger les acquis de la femme, à préserver la cohésion et l'équilibre de la famille tunisienne. Notre réussite passe aussi par l'assainissement de la justice et la mise à niveau de notre information. La Tunisie a ouvert la voie à d'autres nations. C'est pour quoi nous devrons faire réussir ces élections et construire un gouvernement d'union nationale et mettre le pays sur la voie de d'une véritable démocratie. Nous appelons aujourd'hui à la concorde et à la coexistence entre tous les tunisiens et les tunisiennes sans exclusion ni marginalisation. Notre objectif conclut le leader d'Ennahdha est d'établir un Etat de droit avec une justice indépendante, égalitaire et équitable, qui défend les droits fondamentaux des citoyens » Kamel Bouaouina daassi [email protected] Tunisien Libre [email protected] zottomad [email protected] vertigo [email protected] amad salem [email protected]