Habib Touhami: La politique américaine au Moyen-Orient et le sionisme chrétien    Un joueur du Barça fait jouer son jumeau à sa place    Trophées UNFP : Kylian Mbappé élu meilleur joueur de Ligue 1    SONEDE: Coupure d'eau à Midoun et Houmet Souk    Kairouan: Prix au marché du mardi 14 mai 2024 [Vidéo]    Chaque jour, les Tunisiens jettent 900 mille pains à la poubelle    Ouverture de 3000 postes au ministère de la santé    Médecine esthétique: La Tunisie attire chaque année plus de 30 mille visiteurs étrangers    Décès de la journaliste Faiza Jelassi    Saloua Bssais : plus on enquêtera, plus on sera certain de l'innocence de Borhen Bssais    Libération du reporter-photo Yacine Mahjoub    CONDOLEANCES : Olfa JALLOUL AZRI    DECES : Chamseddine HAMMECHE    Amen Bank: Paiement des dividendes le 14 mai 2024    Kairouan: Saisie d'une grande quantité de produits alimentaires subventionnés [Photos]    Pétrole : Prix du baril au 13 Mai 2024    Météo : Hausse des températures, entre 24 et 30 degrés    Washington exclut le terme "génocide" pour Israël mais demande plus de prudence    Tunisie : enquête ouverte sur l'incident du drapeau national    Tunisie : 5 universités classées parmi les meilleures au monde    Falsification de diplômes dans la fonction publique : Kais Saied passe à l'action    Le Chœur de l'Opéra de Tunis présente le spectacle "Sur cette terre, il y a ce qui mérite vie"    Bassem Ennaifer : le déficit budgétaire diminuera très légèrement en 2024    Guterres réitère son appel pour un "cessez-le-feu immédiat" à G-a-z-a    Tout ce qu'il faut savoir sur la tempête solaire    Tournoi KIA Tunis Open du 13 au 18 mai 2024 : Le sponsor officiel UBCI vous fait gagner des places!    Tunisie : Prolongation de la garde à vue de 48 heures pour Bourhene Bsaies et Mourad Zghidi    L'Inde atteindra une croissance remarquable malgré les défis structurels    Météo en Tunisie : Ciel nuageux, pluies éparses    Grève générale des avocats en Tunisie après l'arrestation de Sonia Dahmani    Démantèlement d'un réseau de trafic de drogue opérant entre Pantelleria et Bekalta    Faouzi Benzarti de retour sur le banc du CA    Cérémonie d'ouverture de la 77e édition du Festival de Cannes, demain à L'Agora : Une soirée prestigieuse en perspective    «La Mémoire, un continent» au Musée Safia-Farhat : Réminiscences artistiques...    Avant-première de «Le Petit Prince», pièce de Taher Issa Ben Larbi : Un beau spectacle pour tous les âges    Sotetel annonce des produits d'exploitation en hausse de plus de 14% à fin mars 2024    De la ligne de but à la ligne de conduite : Entraîneur de gardiens, un poste à part entière    Expatriés : L'Europe validée pour Skhiri    Décès du premier patient ayant subi une greffe de rein de porc    Carte Assurances propose la distribution d'un dividende de 1,6 dinar par action pour 2023    Pourquoi Poutine a choisi un économiste à la tête du ministère de la Défense russe ?    300 000 réfugiés palestiniens forcés à quitter Rafah : l'UNRWA lance l'alerte    Incident du drapeau : arrestation du président de la Fédération de natation et d'un autre responsable    On a la date des JCC, pilotées par Farid Boughdir et Lamia Guiga    Ahlem Boussandel Jammali: Penser le musée...    Alerte mondiale : La Terre secouée par une tempête géomagnétique de niveau 5    Le ministère des Affaires culturelles révèle la date da la prochaine édition des JCC    Bob Marley : 43e anniversaire de la disparition de l'icône du reggae    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Rien de réellement concret
Composition et programme gouvernementaux
Publié dans Le Temps le 24 - 12 - 2011


• Faible présence des femmes
• Le choix de Tarak Dhiab et Rafik Abdessalem, critiqué
La composition du gouvernement conduit par Hamadi Jebali et son programme d'action proposé, la veille, ont été au centre des débats de la Constituante hier au Palais du Brdo. La présence de Tarak Dhiab, l'ancienne gloire du football tunisien, de Rafik Abdessalem gendre de Rached Ghannouchi, dans l'équipe de Hamadi Jebali, l'absence de propositions concrètes et de données chiffrées dans la déclaration du Chef du gouvernement, ainsi que l'oubli de certains thèmes comme celui de l'enfance, des migrants tunisiens en situation inhumaine en Italie et en Europe, la durée que compte se donner les nouveaux gouvernants pour mettre en pratique leur programme… ont suscité des critiques de nombreux intervenants et la satisfaction d'autres.
L'engouement pour le débat s'est exprimé par le nombre élevé des constituants qui ont demandé la parole. Ils étaient 138.
Mustapha Ben Jaâfar devait limiter le temps de prise de parole à 3 minutes, pour chacun. Il a appliqué le timing de façon indifférenciée à tous les intervenants.
Mohamed Brahmi (Mouvement du peuple), a précisé que le programme dugouvernement, nécessite une période qui va au-delà d'une année et demi, ce qui est un désistement des engagements de départ pour ne pas dépasser une année. Le tourisme sera dynamisé en encourageant les visiteurs à se rendre chez nous. Il s'interroge, est-ce que les habitants de l'entité sioniste sont concernés par cette ouverture ? La réforme de l'éducation, intéressant tous les Tunisiens, il revendique la création d'un Conseil supérieur pour la réforme de l'Education qui reste en dehors des considérations politiques. « Nos enfants ne sont pas des cobayes », dit-il, en ajoutant que la sécurité, comme la défense, la justice et l'autorité monétaire, doit être détachée du ministère de l'Intérieur et devenir indépendante du pouvoir exécutif.
Mme Fattoum El Assoued (Ennahdha), a rendu hommage au Chef du gouvernement pour le contenu de son programme et lui a rappelé que le peuple n'accepte plus les promesses non tenues.
Pléthore de ministres
Mohamed El May (PDP), a rappelé que les Tunisiens à l'étranger participent à l'économie tunisienne avec plus de 3 milliards de dinars par an. En dépit de tous ces efforts, les Tunisiens à l'étranger n'ont pas les mêmes droits que leurs compatriotes dans le pays.
Fadhel El Ouj (Al Moubadara) a remarqué la répétition des mots « nous allons faire… ». Quand ? Quel est le plafond des dépenses ? Le programme est fait de promesses. Comment les financer ? La pléthore du nombre de ministres est contraire à l'obligation d'économie et de compression des dépenses. On dirait que le gouvernement a été formé pour contenter toutes les parties intéressées. Le ministère de l'Environnement aurait pu être intégré à celui de l'Agriculture. Kaouther Qot, a rendu hommage à la composition variée du gouvernement. Une mosaïque qui fait honneur au pays. Elle reproche à la déclaration du gouvernement de ne pas avoir parlé du sport et exprime son appui à la nomination de Tarak Dhiab. Azad Bady (CPR) aurait aimé que les CV des différents ministres soient diffusés pour que les Tunisiens puissent les connaître. La majorité des postes sont revenus au premier parti. Il semble qu'il s'est immiscé dans les choix des autres partis.
Les indépendants, ne sont pas réellement indépendants. « Nous devons accorder notre confiance au gouvernement pour qu'il commence à réaliser les objectifs de la Révolution », déclare-t-il, tout en lui rappelant que « le chèque de passage peut être retiré ». Il déplore l'absence de l'environnement dans la déclaration du gouvernement, c'est une déclaration générale, plutôt proche d'un communiqué électoral que d'un programme de gouvernement.
Ali Bechrifa (Ettakatol) a parlé de la participation des partenaires sociaux et a demandé que le gouvernement clarifie sa position concernant le pluralisme syndical et ne voit pas pourquoi nommer une personnalité indépendante pour diriger le dialogue social. Les partenaires sociaux peuvent le désigner eux-mêmes !
Concernant l'enseignement supérieur, il a rappelé que le président Moncef Marzouki a promis la création d'une université à Sidi Bouzid.
Il ne voit pas pourquoi, surtout que certains établissements universitaires sont appelés à disparaître. Il faut plutôt créer des pôles universitaires dans de grandes régions.
Dalila Baba (Ennahdha) a apprécié la création d'un secrétariat d'Etat pour les émigrés et a appelé le Gouvernement à s'intéresser à la situation des émigrés clandestins.
Office pour la réparation des injuustices
Kalthoum Badreddine (Ennahdha) a déploré la présence réduite de la femme au sein du gouvernement, tout en rendant hommage au caractère exhaustif du projet de réformes proposé. Pour le financement des projets, il est nécessaire de penser aux banques islamiques surtout pour les petits projets.
Hosni Badri (Al Aridha) a précisé que le programme du gouvernement a traité beaucoup de points et en a oublié d'autres.
Dans l'emploi, il fallait parler de l'indemnité de chômage. L'augmentation du nombre de familles bénéficiant des aides de l'Etat, ne résoudpas le problème de la pauvreté. A Sidi Bouzid 3500 élèves n'ont pas passé les examens. Les enseignants d'éducation physique, souffrent du manque de stades et d'espace pour exercer leur métier.
La situation des handicapés n'a pas été évoquée.
Il a proposé la création d'un office pour la réparation des injustices.
Naceur Brahmi (CPR) considère que le programme est à la fois réaliste et ambitieux qui a couvert le plus grand nombre des soucis du peuple. Concernant l'emploi, le programme n'a pas parlé des non diplômés. Concernant les micro-projets, il craint la reproduction des anciens mécanismes.
Néjiba Berryoul (Ennahdha) a exprimé le vœux que le Gouvernement n'oublie pas les habitants des zones rurales.
Selma Baccar (PDM), critique la pléthore du nombre de ministres. D'où va-t-on financer leur activité : Tarak Dhiab est uns super-star du football qui a déclaré être « nahdhaoui et fier de l'être », quelles sont ses compétences pour assumer les responsabilités d'un ministère ? Pourquoi Rafik Ben Abdesslem, gendre de Rached Ghannouchi, à la tête d'un ministère ?
Est-ce qu'Ennahdha qui regorge de compétences, n'a pas un autre candidat pour ce poste, d'autant plus que dans la mémoire collective des Tunisiens, les considérations familiales pèsent encore.
Hédi Ben Brahem (Ennahdha), rappelle que nous sommes en présence du premier gouvernement élu après la Révolution. Il doit répondre aux attentes du peuple. Les équilibres régionaux y sont respectés, tout en tenant compte des compétences. Il urge de passer à la discussion de la loi de finances pour qu'elle soit approuvée avant le 31 décembre courant.
Abdelbasset Ben Cheikh (Ennahdha), a rappelé que la Tunisie profonde commence à quelques kilomètres de Tunis.
A quatre kilomètres, à la Manouba, Sanhaja, Menzel Habib, Tebourba, vivent dans la misère. L'amnistie générale doit être activée.
Mme Salha Ben Icha (Ennahdha) a précisé que le gouvernement est composé de compétences.
C'est un gouvernement de réforme. Le gouvernement de Béji Caïd Essebsi était formé de 33 ministres.
Mme Souad Abderrahim (Ennahdha) a proposé que la déclaration des revenus, aille au-delà des ministres et des secrétaires d'Etat. Il faut qu'elle soit périodique. Elle déplore le nombre peu élevé de femmes dans ce gouvernement.
Mehdi Ben Gharbia (PDP), pense que la déclaration du gouvernement est pleine de bonnes intentions. Toutefois, ce n'est pas un programme de gouvernement. Où sont les objectifs ? Comment les financer ?
Va-t-on garder le plan jasmin ?
Quel schéma de développement ?
Mounir Ben Hnya (Ennahdha) félicite les jeunes facbookeurs et appelle à revoir les critères et méthodes de recrutement.
Karim Bouebdelli (Parti Libéral Maghrébin), rappelle que Pelé a échoué en politique. La déclaration du gouvernement est pleine de promesses non chiffrées. Le gouvernement manque de technocrates.
Tarek Bouaziz (El Aridha) a déploré l'absence de certains membres de gouvernement. Comment accorder sa confiance à des absents ?
Concernant les petits projets, il propose de baisser les taux de crédits.
Ahmed Brahim (Ettajdid), a affirmé que les grandes intentions ne posent aucun problème.
On attend, un programme cohérent et non une simple déclaration d'intentions sans aborder les questions ? Quel est le rôle de l'Etat Quel rôle pour les financements publics ?
Comment créer de nouveaux pôles de développement. On a entendu des déclarations de création de 400 000 emplois. Est-ce la position du gouvernement ?
Hattab Barakati (PCOT), affirme que la déclaration du gouvernement est pleine de généralités. Il a rappelé la pression du chômage. Quelles sont les nouvelles politiques à mettre en œuvre ?
Mme Lobna Jeribi (Ettakatol), a des craintes quand à la place de la société civile puisque la déclaration du gouvernement parle de « Mojtama Ahli. La société civile sera-t-elle un partenaire économique, avec tout ce que cela suppose comme instrumentalisation politique ?
Il faut activer la transparence
Meya Jeribi (PDP), reconnaît que personne ne dispose d'une baguette magique pour résoudre les problèmes posés. Toutefois, il faut présenter des programmes réalisables ici et maintenant. La déclaration du gouvernement contient beaucoup de messages. Mais les Tunisiens ont besoin de plus.
• Quel taux de croissance aurons-nous ?
• Quel est le nombre global d'emplois à créer ?
On ne peut pas compter beaucoup sur les pays voisins, ni sur l'Europe.
Qu'en est-il de la réforme fiscale ?
Habib Khedhr (Ennahdha) rappelle que le leg dont hérite le gouvernement est lourd.
Rafik Abdesslem est un militant compétent. Il fallait peut être exiger qu'on ne nomme que des célibataires !
Les autres intervenants ont pratiquement évoqué les mêmes problèmes.
La pléthore d'intervenants s'explique-t-elle par la transmission en direct à la télévision nationale des débats ?
Les débats ont repris l'après-midi. Le vote de confiance, sans surprise, suivra.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.