M. Noureddine Bhiri, ministre de la Justice a souligné que la garantie de l'indépendance de la justice commande de prendre des mesures urgentes dont l'amélioration de la situation financière et morale des magistrats et des avocats, des huissiers notaires et des notaires. «L'ère des diktats en justice est révolu», a-t-il dit, rappelant la ferme volonté de rompre avec les politiques de l'ancien régime marquée par l'oppression des magistrats et des avocats. Parmi les priorités du ministère au cours de la période à venir, a-t-il relevé, figurent la réfection des tribunaux incendiés lors de la révolution et la mise en place des conditions de travail décent. Il est inadmissible, a-t-il soutenu, que les tribunaux soient dans une situation médiocre avec quatre ou cinq magistrats dans un même bureau, annonçant l'intention de trouver un nouveau siège pour la cour de cassation. Le ministère veillera, a-t-il dit, à promouvoir la situation financière des agents des établissements pénitentiaires et de rééducation, et de rompre avec les pratiques de l'ancien régime qui faisait de ces établissements des lieux d'oppression et de torture. Il a mis l'accent sur l'importance de promouvoir le rôle du Conseil supérieur de la Magistrature en consécration de l'indépendance de la justice et de développer le recrutement au sein des établissements placés sous la tutelle du ministère de la Justice. M. Bhiri a salué les efforts déployés par le gouvernement de transition en cette période difficile, efforts qui «ont permis de mettre la Tunisie sur les rails de la réalisation des objectifs de la révolution». De son côté, M. Lazhar Karoui Chebbi a exprimé ses remerciements aux membres du corps judiciaire pour leur sens patriotique, leur responsabilité et leur compétence, ce qui lui a permis d'accomplir sa mission. Ont été présents à cette cérémonie, les deux ministres délégués auprès du Premier ministre chargés, respectivement, de la relation avec la Constituante et la réforme administrative.