Pouvait-on en effet qualifier le départ et le retour au Club Sfaxien de Nabil Kouki qui s'était produit entre la fin du précédent exercice et la 6ème journée de la saison en cours autrement que de véritable improvisation dans la gestion des affaires de l'équipe première de football, la vitrine du club ? Nabil Kouki : le provisoire qui a duré Rappelons d'abord que Nabil Kouki alors l'adjoint de Pierre Lechantre a succédé à ce dernier après son remerciement au mois de novembre 2010 à l'issue de la défaite en finale retour de la Coupe de la CAF devant le FUS Rabat, au stade Mhiri même (2-3). Dans l'esprit des dirigeants sfaxiens Kouki, devait assurer l'intérim en attendant la désignation d'un nouvel entraîneur. Finalement l'intérim de ce jeune entraîneur fut « le provisoire qui a duré » jusqu'à la fin du championnat. L'on se résigna à son maintien suite aux progrès réalisés par l'équipe qui put terminer le championnat à la 3ème place en dépit du rajeunissement profond dont elle fut, entre-temps, l'objet. Nabil Kouki faisait l'affaire du club surtout qu'il ne lui coûtait pas cher. Son salaire était à peine la moitié de celui que percevait Lechantre. Le couvert du : « Oui… mais » Le travail accompli par Nabil Kouki devait lui valoir, d'être reconduit à la tête de la direction technique de l'équipe « Noir et Blanc ». D'autant qu'en plus de la mise sur pied d'un ensemble composé essentiellement de jeunes et de la 3ème place qui donne le droit au CSS de retrouver la Coupe de la CAF, Nabil Kouki entretenait avec ses joueurs de très bonnes relations fondées sur l'estime et le respect mutuels. Toujours est-il que pratiquement assuré de son maintien, Kouki sans perdre trop de temps a échafaudé le programme de préparation de l'intersaison et a fixé les besoins de l'équipe en matière de recrutements. Mais et contre toute attente, la séparation fut consommée entre le CSS et Kouki. Le vice-président et porte-parole du club nous a affirmé à l'époque qu'ils n'ont pas voulu de la séparation et que celle-ci a été conséquente au refus de Nabil Kouki de la nomination, à ses côtés, d'un directeur technique. En fait et même si c'était vrai ce n'était en définitive qu'une manœuvre pour le pousser à la porte. La preuve qu'après son départ au Stade Tunisien et le recrutement de l'Allemand Reinhard Stumpf, les dirigeants n'ont pas nommé un directeur technique. Le départ de Nabil Kouki a été très mal accueilli par la majorité du public et des groupes des supporters n'ont pas manqué de manifester leur mécontentement aux séances d'entraînements de l'équipe qu'avait dirigées Fethi Dergaâ et Karim Dalhoum. Problème de communication avec Stumpf La marche de l'équipe sfaxienne bien en deçà des espérances, précipita comme il fallait s'y attendre le divorce avec Reinhard Stumpf. Le problème évoqué par les responsables pour justifier la rupture était un handicap de communication l'entraîneur allemand ne parle à côté de sa langue maternelle que l'anglais. Rappel de Kouki après que ce dernier eût démissionné du Stade Tunisien. Le CSS en refaisant confiance à ce technicien lui reconnaît des mérites. Pourquoi alors l'avoir laissé partir ? Pourquoi ne lui a-t-on pas épargné ce qui est considéré par de nombreux observateurs « une mise en scène de mauvais goût » par allusion à sa démission au S.Tunisien. Enfin pourquoi par cet inutile remue-ménage a-t-on porté préjudice à la marche de l'équipe en lui faisant perdre énormément du temps.