Le Professeur universitaire tunisien Nébil Radhouane, spécialiste surtout de poétique et de traduction et qui a beaucoup écrit dans les pages culturelles du Temps, vient d'obtenir avec mérite le Prix Mondial du serviteur des deux Saintes mosquées pour la Traduction, après avoir traduit en français et publié l'essai très ardu d'une saoudienne. Ce Prix Mondial du Serviteur des deux Saintes Mosquées Abdallah Ben Abdelaziz pour la Traduction fut créé en 2007. Il a déjà connu cinq éditions dont les résultats de la dernière, celle de 2011, ont été annoncés le 11 février 2012. Le Prix encourage la traduction de et vers la langue arabe dans les domaines respectifs des sciences exactes et des sciences humaines, et a pour objectif de promouvoir les efforts d'ouverture sur la pensée moderne, d'oeuvrer pour le dialogue des cultures et pour l'échange gratifiant et heureux entre les civilisations. Quatre sections sont donc primées: 1) Sciences exactes d'une langue étrangère vers l'arabe 2) Sciences exactes de l'arabe vers une langue étrangère 3) Sciences humaines d'une langue étrangère vers la langue arabe 4) Sciences humaines de la langue arabe vers une langue étrangère. Une cinquième catégorie est réservée aux institutions qui se distinguent par leurs oeuvres dans le domaine de la traduction. Dans cette catégorie, le Centre de traduction tunisien avait obtenu le Prix en 2008. En 2009, Les deux professeurs tunisiens, Abdelakader Mhiri et Hamdi Sammoud l'avaient obtenu dans la catégorie: Sciences humaines de la langue française vers la langue arabe pour leur traduction du dictionnaire des Sciences du langage d'Oswald Ducrot en arabe. Cette année, un autre Tunisien, le Professeur Nebil Radhouane, vient de l'obtenir dans la catégorie: Siences humaines de l'arabe vers le français pour sa traduction publiée chez l'Harmattan en mars 2011 d'un ouvrage philosophique de la Saoudienne Fatma Louhîbî sur l'ombre et ses portées épistémologiques et créatrices. Le Professeur Nebil Radhouane, docteur d'Etat ès lettres françaises et professeur des universités à Tunis 1 et King Saud University, a par ailleurs réalisé une traduction française du Saint Coran qui est en ce moment sous presse. Elle paraîtra probablement cet été. Le prix alloué pour chaque catégorie était de 500 mille Riyals (soit 133 000 dollars). Cette année le prix a été porté sur décision du Roi à 750 mille riayls (soit 200 mille dollars). La cérémonie des distributions des prix se fait six mois après l'annonce des résultats, vers le mois de septembre, dans un pays à chaque fois différent. Pour les quatre dernières éditions les cérémonies ont eu lieu respectivement à Riyad, à Casablanca, à Paris et à Pékin. Pour l'édition de 2011, la cérémonie aura lieu, en septembre prochain, soit en Allemagne soit au Brésil. Autre distinction des Tunisiens, mais cette fois dans la section "Hommage", treize autres professeurs universitaires seront honorés lors de cette cérémonie pour leur traduction du "Dictionnaire encyclopédique de pragmatique" de Jacques Moeschler et Anne Reboul. Les traducteurs sont Ezzeddine Mejdoub (coordonnateur), Sondes Krouna, Besma Belhaj Chekili, Chokri Assaâdî, Ahmed Al-Jouwwa, Taoufik Ben Ezzeddine Grira, Mansour Mighri, Souhîl Chemli, Mohamed Ach-chibânî, Al-Mekki El- Aydî, Chokri Al-Mabkhout, Khaled Al-Waghlani et Mohamed Al-Khbou.