«Et donne au proche parent ce qui lui est dû ainsi qu'au pauvre et au voyageur (en détresse). Et ne gaspille pas indûment. Car les gaspilleurs sont les frères des diables ; et le Diable est très ingrat envers son Seigneur.
28. Si tu t'écartes d'eux à la recherche d'une miséricorde de Ton Seigneur, que tu espères; adresse-leur une parole bienveillante.
29. Ne porte pas ta main enchaînée à ton cou [par avarice], et ne l'étend pas non plus trop largement, sinon tu te trouveras blâmé et chagriné.
30. En vérité ton Seigneur étend Ses dons largement à qui Il veut ou les accorde avec parcimonie. Il est sur Ses serviteurs, Parfaitement Connaisseur et Clairvoyant (Al Isra Versets 26 à 30)
Les livres de la Sirah (biographie du Prophète) tels que celui d'Ibn Hichem, ou de Tabari, rapportent les péripéties au cours desquelles Mohamed a fait preuve de générosité. Il n'était pas pourtant riche et passa par des moments difficiles où il fut obligé de se serrer la ceinture en mettant sur son ventre une grosse pierre, pour calmer sa faim. Même dans ces moments, il n'hésitait pas à aider les autres.
Aussi les compagnons du Prophète étaient-ils à son exemple, affables et généreux. Ils se sacrifiaient pour aider leurs semblables, qu'ils soient musulmans, ou même athées.
«Ils accomplissent leurs vœux et ils redoutent un jour dont le mal peut s'étendre partout, et offrent la nourriture qu'ils désirent pourtant, au pauvre, à l'orphelin et au prisonnier » ( Al Insan- Verset 8)
Aboubakr Assiddik, le fidèle compagnon du Prophète, a fait don de presque toute sa fortune, aux pauvres et aux démunis.
Othman Ibna Affen qui était un riche commerçant était réputé,selon les livres de la Sira, pour sa générosité et ses nombreux actes de solidarité et de soutien envers les démunis. Une fois sa caravane constituée de mille chameaux arriva à Medine ; Les commerçants affluèrent de tous côtés, mais Othman rejeta toutes leurs offres en s'exclamant : « Je mets ma caravane à la disposition d'Allah et de son Prophète pour être distribuée aux pauvres »
D'autres compagnons du Prophète se sacrifiaient au profit des démunis et des captifs.
On raconte qu'une fois un indigent qui avait faim a frappé à la porte de l'un des compagnons du Prophète. Le compagnon en question dit à sa femme de donner à cet indigent tout ce qu'il y avait à manger. Il se contenta de boire de l'eau.
Ces actes font partie du Mâarouf recommandé par Allah , dans les versets de la sourate Al Isra' précitée.
Les captifs de guerre doivent être bien traités selon les commandements d'Allah.
Selon la plupart des livres d'histoire de l'Islam, ainsi que les livres de la Sirah du Prophète, Celui-ci a toujours recommandé de bien traiter les prisonniers de guerre, abstraction faite de leur conviction religieuse.
Certains combats où plusieurs étrangers ont été fait prisonniers, ont permis un échange culturel entre les Arabes et ces captifs d'origines ethniques diverses.
Avec les prisonniers Byzantins, par exemple, un marché a été conclu pour qu'ils fassent apprendre la langue byzantine aux arabes, et en contrepartie ils peuvent bénéficier d'un traitement digne, et apprendre l'arabe s'ils le voulaient.
Bref, cette attitude est en elle même une piété, en reconnaissance des bienfaits d'Allah.
Evidemment, on peut être généreux sans gaspiller ou dilapider sa fortune.
C'est ce qui est prohibé selon les versets ci-dessus, car c'est un acte indélicat voire injuste envers les nécessiteux.
Il faut également essayer d'être discret à l'occasion d'un acte de bienfaisance, en faisant l'aumône ou en donnant une aide à un nécessiteux ou un indigent. Beaucoup le font à titre publicitaire, pour dans but déterminé. Ce n'est plus de la piété, dans ce cas car c'est contraire aux préceptes de l'Islam.
Le Prophète ne cessait de dire à son propos que « tout don doit être discret, au point que ta gauche ignore ce que donne ta droite »
Cela n'a rien à voir, bien sûr, avec celui qui est tellement avare qu'il cache son argent de sa main droite à sa main gauche ! Il fait partie hélas de ceux, dont il est fait allusion dans le verset cité ci-dessus, qui ont « la min enchaînée au cou » et qui sont très près de leurs sous.