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« L'année 2013 sera l'année des introductions boursières par excellence » 3 questions à Salah Essayel, président du Conseil du Marché Financier au Temps
Le Salon « Investia 2012 » prend fin aujourd'hui. Le premier Salon spécialisé dédié au marché financier ouvert jeudi dernier a vu la participation de plus de 1400 personnes et 48 exposants. Une pléiade de professionnels et de particuliers ont pris part à la première édition du Salon financé par le Fonds pour le Climat d'Investissement en Afrique (ICF Africa) et organisé par la Bourse de Tunis. Une première initiative qui vise à familiariser le grand public avec le marché financier et à dynamiser ce marché de manière à le faire sortir du cliché statique et promouvoir son rôle dans le financement de l'économie, un rôle jusque là en deçà des attentes. M.Salah Essayel, président du Conseil du Marché Financier (CMF) nous a fait quelques éclaircissements sur les spécificités et les objectifs du Salon.
Le Temps : « Investia 2012 », le premier salon spécialisé dédié au marché financier. Quels sont ses spécificités et ses objectifs ?
Salah Essayel : d'abord, Investia 2012 est un projet préparé par le fonds africain baptisé « le fonds pour le climat d'investissement en Afrique qui a participé au financement de ce projet moyennant un don de 1,3 MDT. Il va sans dire qu'il s'agit du premier projet du genre financé par cet organisme international dans la région du Moyen-Orient et Afrique du Nord. Le coût global du projet est estimé à 2,1 MDT. La manifestation est adressée à trois principales cibles à savoir : les sociétés émettrices, le grand public et les médias). Le salon s'articule autour de deux axes. Un volet qui touche à la propagation de la culture financière et un deuxième volet touchant ou professionnalisme ou encore à la promotion des compétences boursières. En effet, pour attirer davantage d'investisseurs qu'ils soient des particuliers ou des entreprises au marché financier, il importe d'initier le grand public aux abc du marché financier. Quant au deuxième volet du salon, il tend à faire évoluer les pratiques ou compétences de nos professionnels de manière à les hisser au diapason des attentes du marché. Notre objectif suprême étant de promouvoir la cote de Tunisie et faire de la place financière tunisienne une plateforme régionale.
Le marché boursier reste pour le Tunisien en quelque sorte un champ miné vu sa méconnaissance des mécanismes et des outils boursiers ?
Effectivement, le marché financier est un marché à risque. D'où les efforts déployés par les différentes parties prenantes dont le conseil du marché financier (CMF) pour minimiser les risques et pour rendre les mécanismes boursiers commodes aux particuliers. D'où l'atelier prévu en marge du Salon pour accorder un apprentissage accéléré aux particuliers. Les gens demandent que l'information soit disponible en temps réel pour éviter l'asymétrie de l'information et sollicitent surtout l'assouplissement des textes en vigueur.
Le Salon de la Bourse, cette manifestation spécialisée nous rappelle le salon de la monétique et des services bancaires. Tout le monde connaît les difficultés actuelles dont souffre le secteur bancaire, le marché financier serait-il la planche de salut ?
Aujourd'hui, le secteur bancaire tunisien passe par une période assez critique. Problèmes de liquidité et une incapacité relative à subvenir aux besoins des investisseurs. Les banques de la place ne peuvent même pas assurer le coussin de trésorerie et se conformer aux règles de Bâle II. D'où l'alternative boursière. La cote de Tunis devrait jouer pleinement son rôle en matière de financement de l'économie. Nous sommes du fait en plein chantier pour aménager le marché afin qu'il soit commode aux particuliers comme aux petits et grands porteurs. Nous travaillons sur l'aménagement des prospectus permettant d'assouplir les procédures, la sélection des données pertinentes, efficientes et efficaces et le respect des délais. D'ailleurs l'année 2013 s'annonce haute en couleurs puisque l'année 2013 sera l'année des introductions boursières par excellence. Propos recueillis