Dans le n°685, la célèbre revue « Les Cahiers du Cinéma » du mois de janvier 2013 nous fait découvrir les films les plus attendus de cette nouvelle année. Nous sont livrés des documents de travail des films en cours : dessins, extraits de scénario et compte-rendu de tournage. Le but étant de comprendre le processus de création et les mécanismes de réalisation de films d'auteurs comme Joon-Ho, Claire Denis, Arnaud Desplechin, James Gray, Lisandro Alonso, Michel Gondry, Jean-Luc Godard et d'autres. La revue « Les Cahiers du Cinéma » ne se contente pas de critiquer les films –cela ne veut pas dire qu'elle ne continue pas à le faire- mais suit de près en amont l'élaboration d'une œuvre et son cheminement depuis le début, ce qui permet de nourrir la curiosité des cinéphiles et les fait en même temps rêver. Même si la revue se défend de faire de la promotion à ces films, néanmoins on ne peut s'empêcher de le penser. Elle va jusqu'à pousser le bouchon plus loin, en proposant les pronostics pour le prochain festival de Cannes. A ce titre, les rédacteurs de la revue prévoient la sélection de 16 films : « Le bleu est une couleur chaude » du réalisateur d'origine tunisienne Abdellatif Kechiche, « The bling ring » de Sofia Coppola, « The congress » de Ari Folman, « A perfectday for plesiosaur » de Kiyoshi Kurosawa, « Blind detective » de Johnnie To, « Grisgris » du tchadien Mahamat Salah Haroun, « Un indien des plaines » d'Arnaud Desplechin, « The nightingale » de James Gray, « Nymphomaniac » de Lars Von Trier, « Onlygodforgives » de Nicolas WindingRefu, « Le passé » de l'iranien AsgharFarhadi, « Stoker » de Park Chan-Wook, « Tom à la ferme » de Xavier Dolan, « Le transperceneige » de BongJoon-Ho, « Twelveyears of slave » de Steve Mc Queen et « Vénus à la fourrure » de Roman Polanski. Lorsque Jean-Luc Godard tourne un film, c'est l'événement aux « Cahiers du Cinéma », dont il a été autrefois l'une des plumes les plus illustres. En cette année 2013, l'illustre cinéaste tourne « Adieu en langage », un film expérimental qui s'interroge sur le sens de l'image aujourd'hui, Godard se met à la BD. Il utilise un procédé dit un « rig » artisanal constitué de deux appareils photo équipés d'une fonction vidéo. L'un des deux appareils est inversé de façon à rapprocher les deux optiques. Comme toujours, la revue se penche sur les nouvelles sorties de film. Cette fois-ci, elle met l'accent sur « The master » de Paul Thomas Anderson et le décortique de bout en bout de la lorgnette. Les retours de festivals sont nombreux et captivants. Ils nous font balader à travers par exemple Cinemed de Montpellier qui nous donne des nouvelles de la révolution égyptienne et sur un film turc intrigant ; le festival de Rome est sauvé, nous dit-on, par Internet ; au festival Entrevues de Belfort, on immerge dans les explorations maritimes, musicales ou nocturnes. D'autres analyses sur des livres récemment parus, les nouveaux DVD et autres créations cinématographiques sont finement scrutés dans ce riche numéro des Cahiers du Cinéma ». Bonne lecture !