Les gérants et propriétaires des stations du service broient du noir...Déjà mis à mal par la contrebande de carburants qui se vendent comme des petits pains au bord des routes dans des stations de fortune et à des prix défiant toute concurrence, les professionnels de ce secteur risquent de voir leur situation financière se corser davantage dans le sillage de l'augmentation des prix des carburants décidée le 4 mars. Et ce c'est pour cette raison d'ailleurs que la chambre nationale des gérants et propriétaires des stations de services, relevant de l'Union tunisienne de l'industrie, du commerce et de l'artisanat (UTICA), s'est réunie d'urgence, le 7 mars 2013. Selon un communiqué publié hier , cette structure professionnelle a menacé de suspendre les activités de toutes les stations-services les 15,16 et 17 avril 2013 dans toutes les régions pays, si les autorités ne prêtent pas une oreille attentive à ses revendications. La chambre rattachée à la centrale patronale a exprimé sa désapprobation de la hausse subite des prix des carburants estimant que cette augmentation aura des répercussions néfastes sur la pérennité du secteur qui emploie plusieurs milliers de personnes surtout que les autorités ferment les yeux sur la prolifération dangereuse du phénomène de contrebande et de vente “anarchique" de carburants. Face à cette situation “catastrophique" du secteur et “une nonchalance de l'administration qui tarde à intervenir énergiquement pour stopper l'hémorragie», la chambre nationale des gérants et propriétaires des stations de services a appelé à lutter contre la contrebande, à intensifier le contrôle aux frontières du pays et à appliquer sévèrement la loi . Elle demande, aussi, l'arrêt de l'utilisation du gaz à usage domestique, qui est subventionné par l'Etat, comme carburant pour les véhicules. Enfin, elle réclame qu'on revoie la marge de bénéfice.
L'augmentation des salaires des employés du Groupe Chimique Tunisien approuvée après une menace de grève La convention relative à l'augmentation des salaires des employés du Groupe Chimique Tunisien (GCT) a été, enfin, signée jeudi soir entre des représentants du ministère de l'Industrie et des dirigeants de l'Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT) . Cette augmentation est de l'ordre de 5,64% sur la base des salaires de 2012 en plus d'une augmentation de 60% des indemnités spécifique et d'une majoration de à,12% des primes de fonction. Cette convention devrait entrer en vigueur en mai prochain. Suite à la signature , la partie syndicale s'est engagée à ne plus réclamer des augmentations salariales. A noter que les employés des usines du Groupe chimique tunisien à Tunis, à Sfax, à Gafsa et à Gabès avaient organisé, jeudi, un rassemblement pour protester contre le gel de leurs salaires. Au cours de ce rassemblement, ils ont menacé d'observer une grève ouverte en signe de protestation contre “l'atermoiement des autorités de tutelle", selon les termes du secrétaire général adjoint de la Fédération générale de la pétrochimie relevant de l'UGTT, Faouzi Chibani.
Un collectif d'associations réclame la constitutionnalisation des droits de la femme Un collectif d'associations féministes a soumis hier, à l'occasion de la journée mondiale de la femme, un document intitulé “les droits de la femme à constitutionnaliser" au président de l'Assemblée nationale constituante (ANC), Mustapha Ben Jaâfer. Ce collectif baptisé “Femmes Libres de Tunisie" et qui compte, entre autres, la commission de la femme travailleuse au sein de l'Union Générale Tunisienne du Travail, l'Association des Femmes Démocrates, l'Association, le Bureau de la femme du Parti Républicain et l'Union nationale des femmes tunisiennes, a présenté ce document lors d'une conférence de presse tenue hier à Tunis. Membre du Bureau dircteur de l'Association des femmes démocrates, Ahlem Makhlouf a indiqué à cette occasion que le deuxième brouillon de la constitution comporte des avancées par rapport à la première mouture en ce qui concerne les droits de la femme tout en soulignant la nécessité de criminaliser toutes les formes de violences à l'égard de la femme et à constitutionnaliser ses droits civiques, politiques, économiques et culturels.