Le PPDU évoque l'implication d'un pays du Golfe dans l'assassinat de Chokri Belaïd Le secrétaire général adjoint du Parti des patriotes démocrates unifié (PPDU/ ou Al-Watad ) , Mohamed Jemour, a fait de nouvelles révélations sur l'assassinant du leader de gauche Chokri Belaïd.»Outre un leader politique tunisien, une monarchie pétrolière du Golfe serait impliquée dans cet assassinat. Ce pays est connu pour être derrière l'armement des rebelles en Libye, en Syrie et ailleurs», a déclaré M. Jemour. Le dirigeant de PPDU a également déploré le «refus» de l'actuel Chef du gouvernement et l'ancien ministre de l'Intérieur au moment du meurtre Ali Lâaryedh à deux reprises de se présenter devant le juge d'instruction chargé de l'enquête pour témoigner en dépit de deux convocations officielles qui lui avaient été adressées. M. Jemour a ajouté que le juge a été informé de la présence d'une voiture à proximité du théâtre du crime. «Nous avons remis au juge d'instruction le numéro de la plaque minéralogique de ladite voiture, les coordonnées de la société de location et même le nom de celui qui serait au volant. Près de deux mois après, la police n'a rien fait pour enquêter sur le sujet», a -t-il indiqué. Le PPDU a également estimé que le fait de ne pas auditionner l'homme d'affaires Fathi Damak qui a été écroué dans le cadre d'une mystérieuse affaire de trafic d'armes prouve le laxisme du gouvernement Le parti a aussi indiqué qu'il compte continuer avec des sit-in et des rassemblements dans toutes les régions du pays, et notamment devant l'Assemblée nationale constituante (ANC), le ministère de la Justice et même devant le palais présidentiel de Carthage pour faire pression sur les autorités afin qu'elles fassent la lumière sur l'assassinat du leader d'Al-Watad et du Front populaire.
Imed Daïmi démissionne du poste de chef de cabinet du président de la République Imed Daïmi ne cumulera pas son nouveau poste de secrétaire du Congrès pour la République (CPR) avec celui de chef de cabinet du Président de la République qu'il occupe depuis l'accession de Moncef Marzouki à la magistrature suprême en novembre 2011. «J'ai décidé de démissionner du poste de chef de cabinet du Président de la République», a indiqué M. Daïmi au cours d'une conférence de presse tenue hier à Tunis. L'intéressé ne quittera toutefois le Palais de Carthage que début mai prochain, le Président de la République ayant demandé un délai d'un mois pour nommer un nouveau chef de cabinet. La démission de M. Daïmi s'inscrit dans le cadre de l'attachement du CPR à éviter la confusion parti/Etat. Imed Daïmi a été nommé, dimanche 31 mars, à la tête du parti de centre gauche membre du triumvirat au pouvoir aux côtés du mouvement islamiste Ennahdha et du Forum Démocratique pour le Travail et les Libertés (FDTL/ Ettakatol). M. Daïmi a été désigné lors du 3ème Conseil national du parti, qui s'est tenu les 30 et 31 mars à Sousse. Âgé de 44 ans, cet expert dans les applications Oracle est titulaire de deux maîtrises en histoire et en sciences économiques qu'il a décrochées durant ses années d'exil en Mauritanie. En France, où il a obtenu l'asile politique, il a fait des études poussées dans le domaine des systèmes d'information.
Ennahdha et Nidaâ Tounes toujours au coude à coude, selon un sondage Emrhod Le directeur de l'institut de sondage Emrhod Consulting,Nabil Ben Ammou, a annoncé , hier, que le baromètre politique du mois de mars 2013 révèle que le mouvement Ennahdha et le parti Nidaâ Tounes sont encore et toujours au coude à coude. Le parti fondé par Béji Caïd Essebsi en juin 2012 récolte , selon ce baromètre, 23,5% des intentions de vote pour les élections législatives. Le parti de Rached Ghannouchi occupe , quant à lui, la deuxième place avec 20% des suffrages. Ennahdha domine en termes d'intentions de vote dans la région du Grand Tunis et dans le sud-est alors que Nidaâ Tounes réalise ses meilleurs scores au Sahel et au Nord-ouest.
Le Conseil supérieur islamique ne sera pas constitutionnalisé La proposition de création d'un Conseil supérieur islamique en tant qu'instance constitutionnelle a été rejetée, hier, au sein de la commission des instances constitutionnelles à l'Assemblée nationale constituante (ANC). Lors du vote, dix membres de cette commission était favorables à la constitutionnalisation de cette instance et autant ont été opposés à son l'inscription dans la Constitution . C'est ce qui a poussé le président de la commission , Jamel Touir, à trancher. Conformément à l'article 60 du règlement intérieur de l'ANC, la voix du président des commissions fait basculer la balance d'un côté ou de l'autre en cas d'égalité. Ainsi la création d'un Conseil supérieur islamique ne sera pas soumise à l'approbation en séance plénière.