A l'annonce de l'affiche des demi-finales qui n'a pas pensé à une finale Etoile-CSSfaxien ? Elle n'est pas seulement très possible, mais elle aura une fière allure. Mais, penser n'est pas décréter. Que penserait Ksar Hellal et surtout l'Espérance. Pour eux, le préjugé qui donnerait à l'Etoile et au CSSfaxien est même de bon augure. Car, en de pareilles joutes être le challenger est plus motivant qu'être favori. Les observateurs qui favoriseraient l'Etoile et le CSS se basent sur le statut dans le premier cas et sur ce qui s'est passé mercredi à El Menzah en ce qui concerne l'Espérance. Et là ce serait une erreur que la réalité peut détromper. Car, dans un duel tel que celui d'aujourd'hui, à Sfax, tous les paramètres habituels s'effacent. Et si à Sousse le divisionnaire Helalien ne disposera que de l'euphorie que suscite l'espoir d'un exploit, à Sfax, d'autres données méritent d'être pris en compte, en dehors de ce qu'on a vu mercredi. Et si potentiellement l'Etoile ne risque que d'être obligée d'être vigilants, le CSSfaxien aurait tort de prendre en compte plus que nécessaire sa large victoire sur l'ESZarzis et les difficultés que l'Espérance a rencontrées face à Metlaoui. Certes, le champion sfaxien n'a pas cessé de démontrer ces derniers temps des aptitudes non seulement techniques mais mentales et organisationnelles qui le désigneraient comme l'équipe la plus équilibrée actuellement. Devant le Stade Tunisien en huitième de finales au Zouiten et à Zarzis ce mercredi, elle s'est montrée imperturbable appliquant un football à sa manière, sans s'occuper en quelque sorte de l'adversaire. Elle a tout simplement impressionné. Reste si, chez elle et devant un rival historiquement pris en cible pour se valoriser soi-même, les données surtout mentales, ne vont pas perturber quelque peu, et sans le vouloir consciemment, sa placidité dont elle a fait preuve jusqu'ici. Car, c'est ainsi que la rivalité qui, ailleurs motive sans toucher à l'essentiel, engendre dans nos grandes équipes une perturbation que l'exaltation de la passion déséquilibre les données les plus stables. Mais que penser de l'Espérance du temps présent ? Le moins qu'on puisse dire est qu'elle est loin de sa maîtrise d'antan, ses vieux briscards sont visiblement saturés, exposés de plus en plus aux blessures et aux cartons. Ses jeunes, tout en étant des révélations, n'ont pas encore la maîtrise de la patience au cours du jeu. Si à Sfax, Krol n'aura pas à se casser la tête pour aligner sa meilleure formation disponible, Kenzari, lui, va avoir beaucoup de tournants. Ne retrouvant pas l'efficacité de son attaque ni la sûreté de sa ligne défensive. Ne disposant que d'un mélange de vieux et de jeunes, il sera contraint assurément à jouer la prudence plus qu'il n'en faudrait c'est pour cela qu'au début de cet article on a parlé d'une finale possible entre l'Etoile et le CSS. A moins qu'une chance sur cent ne donne à Ksar-Hellal, une avance miraculeuse qu'elle saura sauvegarder. A moins que l'Espérance ne nous étonne comme elle l'a fait à Bizerte, il y a quelque temps. Mais, quel que soit le résultat d'aujourd'hui, la finale après l'Aïd sera retentissante à plus d'un titre. En attendant, il est intéressant de voir cet après-midi, quel sort va réserver aux deux derniers champions.
M.ZOUBEIDI Côté sfaxien CSS Une formation recomposée Le Club Sfaxien aura été l'équipe qui a effectué, jusque-là, le parcours le plus difficile en Coupe avec notamment deux longs déplacements lors des deux précédents tours qui l'ont mené successivement à Tunis (ST) et à Zarzis (ESZ).
Cet après-midi sa tâche sera plus difficile encore puisqu'il se verra confronté à l'Espérance de Tunis dans une finale avant la lettre.
Le groupe « Noir et Blanc » sait pertinemment qu'il lui faudra sortir le grand jeu dans un match qui exige une concentration sans faille et une lucidité de tous les instants pour espérer obtenir sa qualification en finale. L'Espérance même si elle n'est pas à l'heure actuelle en possession de ses meilleures sensations est capable de faire mal.
Que les Clubistes Sfaxiens ne se refèrent surtout pas à la laborieuse qualification de leur adversaire, arrachée contre le néo-promu, l'ESMetlaoui, au bénéfice des tirs au but en oubliant que lors de l'avant dernier tour, il est allé battre le CAB chez lui sur le score sans appel de (3-0).
Ceci sans perdre de vue que l'EST a souvent réussi à piéger les Clubistes Sfaxiens dans leur fief.
Retour de Boulaâbi dans l'axe
Contre l'ESZarzis, Krol a effectué un seul changement en défense en titularisant Amine Abbès, dans l'axe en remplacement de Bassam Boulaâbi, mis sur le banc dans le but de lui faire éviter une rechute. En effet, Boulaâbi a ressenti des douleurs (contraction musculaire), après avoir disputé le match contre le Stade Tunisien, Krol après avoir reçu le feu vert du médecin de l'équipe, pourrait recourir de nouveau à son défenseur axial.
Sur le flanc droit, Jabnoun qui a bien rempli sa mission en remplaçant le Ghanéen Yussufu Mamon avec la réussite escomptée, lequel n'a pas donné signe de vie depuis bientôt un mois. Pour le reste, l'arrière garde sfaxienne sera composée de Jeridi, dans les bois, Maâloul sur le côté gauche de la défense et de Ben Salah qui formera avec Boulaâbi, la paire axiale.
Avec quelle formule en attaque ?
Contre l'ESZ, Krol a joué avec trois attaquants, s'agissant de Idrissa, Libry et Ben Youssef. Fera-t-il à ce niveau, de nouveau, le même choix ou préfèrera-t-il évoluer avec deux attaquants qui seront alors Idrissa et Ben Youssef afin de pouvoir aligner un autre élément au milieu du terrain qui pourrait être Ibrahima N'Dong de retour du Gabon après avoir honoré ses engagements avec l'équipe nationale de son pays.
Dans ce cas, le milieu sfaxien renfermera trois joueurs à savoir F.Sassi, Chellouf et N'Dong, qui sont en même temps performants au niveau de la récupération et de la relance. Avec pareil trio le CSS pourra espérer gagner la bataille du milieu du terrain au niveau duquel l'Espérance de Tunis tire habituellement sa force.
Une force mentale à toute épreuve
Ce genre de match se joue souvent sur un simple détail. Une erreur ou un mauvais placement sur une balle arrêtée pourraient déterminer le verdict final. Aussi, il y a lieu de demeurer concentré constamment sur son sujet Krol, partant de cette concentration a axé sa préparation au-delà des schémas tactiques qui seront préconisés, sur le plan mental des joueurs qui sont appelés à faire preuve de lucidité de bout en bout.
Formation probable : Jéridi, Jebnoun, Maâloul, Ben Salah, Boulaâbi, F.Sassi, Chellouf, N'Dong, (Libry) Kammoun, Idrissa, Ben Youssef.
Ameur KERKENNI
Côté espérantiste Sérieux et concentration Quatre matches en neuf jours, telle est la lumineuse trouvaille de nos décideurs pour les « sang et or, le CSS, l'ESS et le CSH n'étant pas concernés par l'affaire pour les raisons que l'on connaît. N'aurait-il pas été plus logique, plus équitable, plus judicieux de décaler les demi-finales au mois d'aout histoire de permettre aux organismes continuellement sur la brèche et saturés de respirer un coup ?
Le rôle prépondérant du Dr. Ben Ahmed
Le vaillant médecin de l'Espérance Dr Yacine Ben Ahmed n'a pas pour ainsi dire eu une minute de repos ainsi que ses kinés depuis la fin du match contre l'ESMétlaoui. Remettre sur pied les troupes n'a pas été une mince affaire avec de nombreuses blessures enregistrées parmi l'effectif sans oublier le volet mental durement secoué à remonter. Du coup, personne ne s'entraina jeudi sur sa décision. Les soins, les massages, la thalasso et la piscine furent au menu du groupe mercredi soir et toute la journée du jeudi. Hier matin une très légère séance de réveil musculaire et de mise en place et départ vers Sfax à 15h.
La solution des jeunes
Contre l'ESMétlaoui, n'eussent été les jeunes, le staff aurait trouvé les pires difficultés pour dénicher son onze rentrant. Dhaouadi, Mouelhi, Aouadhi, Afful, Chehoudi, Jouini, Clottey, out en plus de la blessure de Chammem (excusez du peu !). Heureusement que les Naghmouchi, Aboud, Samti et Nefzi étaient là pour les suppléer. Prétendre que les joueurs n'avaient pas pris au sérieux les centristes ne tenait pas la route du fait de leur connaissance que Metlaoui a été avec l'ESS et le CSS pour le maintien de l'épreuve. En plus l'EAMateur appartenant pourtant à la division (3) les avait fait souffrir 72h avant, que dire alors du champion de la ligue 2 l'ESMétlaoui.
Le message est des plus clairs pour les troupes : Sublimer la fatigue et aller à Sfax en conquérants. Oublier le match du play-off du Taïeb Mhiri (2-3) et ne point aborder les débats avec la qualification en poche. Jouer sur leurs qualités avec des lignes rapprochées, garder les équilibres du groupe, concentration de tous les instants, bref faire montre du sérieux habituel qui a toujours caractérisé les « sang et or ». Sachant que les Tunisois sont en quête de leur second Doublé consécutif et de leur 14 ème Coupe de Tunisie (record absolu).
Revanche en l'air ?
Certes en arrière plan, les « Sang et Or » se remémorent le fameux match du Radès avec les sudistes et un certain Mourad Ben Hamza, mais on sent en les côtoyant de très prêt que cette criarde injustice leur est restée en travers de la gorge et qu'ils piaffent d'impatience de régler cette affaire et d'éponger cette ardoise une bonne fois pour toutes à Sfax même en dépit de la cascade des nouvelles blessures parmi leurs rangs : Chammem, Dhaouadi, Gharsallaoui.
Formation probable :
Moez Ben Chrifia, Sameh Derbali, Mohamed Ben Mansour, Antar Yahia, Saifallah Hosny, Houcine Ragued, Mejdi Traoui, Chamseddine Samti, Amine Nefzi, Youssef Blaïli, Ahmed Akaïchi.