Un homme d'affaires, la cinquantaine, a comparu en état d'arrestation devant la 8ème chambre correctionnelle du tribunal de première instance de Tunis pour répondre de son implication dans une affaire d'escroquerie et arnaque. L'inculpé a eu au cours de l'année 2012, des entretiens avec des jeunes ambitieux de partir à l'étranger. Il leur a fait comprendre qu'il est capable de leur obtenir des contrats de travail et de se charger du dossier d'immigration. Il a fixé très haut la barre en demandant à chacun de lui payer la somme de 9000 Dinars représentant tous les frais, transport compris. Certains ont cru de la véracité des propos de ce Monsieur respectable. Deux jeunes filles et deux jeunes hommes lui ont versé la somme qui leur a été demandée. Ainsi l'inculpé a encaissé la somme de 36000 Dinars contre la promesse de leur préparer les contrats de travail ainsi que les visas de séjour. Les jours et les semaines passaient sans que les candidats n'aient obtenu quoi que ce soit de la part de l'inculpé. A chaque fois où ils le contactaient c'est toujours les mêmes réponses : il faut patienter, les demandes envoyées et il attendait les réponses. Les dossiers de visas dépendent des contrats de travail non encore prêts et à chaque fois c'était la même réponse. Etant persuadés qu'ils ont fait l'objet d'arnaque, les quatre jeunes se sont rendus à la Direction régionale de la police judiciaire de Bab Souika où ils ont déposé plainte contre l'homme d'affaires demandant également la restitution de leur argent. Appelé à se justifier devant la police, l'inculpé a fourni des réponses non convaincantes. Il a été incarcéré et traduit devant la justice. Interrogé par le juge au cours de son procès, il a nié les faits accusant le responsable administratif de son bureau d'affaires. Il a été appuyé dans cette version par ses avocats qui ont présenté au juge un reçu signé par les plaignants justifiant le remboursement de toutes les sommes. Ils ont demandé la libération provisoire de l'inculpé afin qu'il puisse rembourser d'éventuelles sommes non encore remboursées. Devant cette situation, le juge a autorisé la libération provisoire de l'inculpé en lui accordant un délai ne dépassant pas la fin du mois de Septembre prochain pour clore ce dossier.