• Les agriculteurs croisent les doigts Il faisait très chaud hier matin à Nabeul . Une chaleur d'orage, sous un ciel lourd, d'un gris anthracite, commence à menacer la ville à 11h00 du matin. Des pluies torrentielles se sont vite abattues sur la ville et ses environs. En à peine quelques heures de chutes de pluie, la cité des Potiers s'est retrouvée sous les eaux. Plusieurs quartiers, habitations et routes ont été inondées. La surprise était générale, les prévisions de la météorologie du pays n'ayant pas fait état de telles intempéries. Il s'agit en fait d'une rencontre d'une masse d'air du nord et des perturbations provenant du Sud ce qui a généré ces pluies torrentielles. De la part des citoyens, c'est un grand soulagement de revoir les nuages et la pluie, car plusieurs redoutaient une sécheresse allongée.Cette fois-ci, les précipitations ont inondé certaines artères de la ville perturbant la circulation devenue très difficile pour les voitures légères. Le déplacement via le réseau routier devient infernal notamment le long des avenues Habib Thameur et Habib Bourguiba. Tant mieux diront beaucoup à propos de ce changement climatique qui épargne des grosses chaleurs qui n'ont que trop duré. Mais il fallait se préparer à faire face aux conséquences de ce bouleversement climatique. Les averses, qui n'ont duré que quelques heures seulement, ont levé le voile sur de graves manquements dans l'entretien des réseaux d'assainissement. Au centre ville, les gens ont été quelque peu surpris par ces pluies. Ils couraient dans tous les sens à la recherche du moindre abri pour s'y réfugier et se protéger. Certains utilisateurs des deux ou de quatre roues ont été pris au dépourvu et sans aucune protection, ils pataugeaient dans les eaux en poussant difficilement leurs machines et en tentant de regagner, sains et saufs, leurs domiciles. Les portables ont été, à cette occasion, mis à rude épreuve pour rassurer familles et amis ou pour prendre des nouvelles de ceux qui se trouvaient dans la rue, pris au piège de ces pluies heureusement non torrentielles. «On est ravi de ces pluies après des mois de sécheresse » nous dit un jeune cadre nabeulien .. Dieu merci. On est gâté. « Pas plus loin, une jeune mère a dû attendre une heure pour rentrer chez elle «J'habite à un kilomètre de Nabeul. J'ai dû attendre une heure pour enfin respirer et rejoindre mon domicile “. Dans la cité Ennassim, certains citoyens ont trouvé de difficultés pour traverser les chaussées. « On se noie dans un verre d'eau commente un jeune exaspéré par le temps perdu et le dérangement causé par les pluies en rentrant chez lui. Au niveau de l'avenue Habib Bourguiba et du côté de la plage, certains piétons irrités se sont livrés à des attitudes parfois amusantes : chaussures à la main, pantalons retroussés, vêtements collés à la peau. Les performances de la campagne agricole s'annoncent prometteuses. Ces pluies abondantes ont renforcé les «espoirs des fellahs» en des récoltes exceptionnelles cet automne. Ces pluies ont été accueillies avec grande satisfaction par les fellahs de la région car augurant d'une bonne saison agricole surtout pour l'oléiculture et l'agrumiculture qui ont besoin de ces pluies pour donner une bonne production aussi bien sur le plan qualitatif que quantitatif. D'après certains agriculteurs, cette pluie est indispensable pour la terre, notamment en cette période où l'on s'apprête à lancer la campagne labour semailles.