Un gang pas comme les autres, composé de quatre éléments et un complice, chargé du recel et de l'écoulement. Il y a, d'abord, la tête pensante, un malfrat qui a roulé sa bosse un peu partout, un multirécidiviste, dont le casier judiciaire ne laisse aucune place au doute quant à ses activités criminelles, qu'il a entamées à l'âge de 16 ans. Sa première condamnation remonte, d'ailleurs, à 1987, lorsqu'il avait tout juste 18 ans. A peine sorti de l'adolescence, certes, mais il en avait déjà vu, le bonhomme, avec un séjour dans un centre de réinsertion. Or, son séjour n'allait pas s'éterniser, le jeune délinquant n'hésitait pas en effet à quitter le centre pour n'y plus revenir que lorsqu'on le chipe en train de s'adonner à son activité préférée, là où il trouve toute son énergie. Mais à chaque fois, également, les auxiliaires de la justice étaient au rendez-vous pour le renvoyer «chez lui», c'est-à-dire au centre, puis plus tard derrière les barreaux du pénitencier. Lassé de cette situation, le type s'est décidé de s'organiser, optant pour la constitution d'un gang. C'est ainsi qu'il a recruté trois éléments qu'il a triés parmi d'autres malfaiteurs, dont l'un possédant une fourgonnette pour les besoins des opérations qu'il comptait accomplir. Les trois recrues ne lui rendaient apparemment rien sur le plan de la criminalité, avec leurs casiers judiciaires bien assombris par les forfaits dont ils ont été les auteurs au cours des nombreuses années tumultueuses. Bref, ils ont collectionné les condamnations, ce qui explique que le chef de ce nouveau gang les a recrutés sans la moindre hésitation. Aussi, ce chef ne faisait-il plus que diriger les manœuvres, laissant au trio le soin d'exécuter les sales besognes. Une série de cambriolages ont été ainsi effectués, notamment dans la région du Bardo, mais également dans d'autres zones. Seulement cette machine à voler devait tôt ou tard être victime d'un quelconque grain de sable venu subitement dérégler le moteur qu'ils croyaient impeccablement huilé. Ce grain fut incarné, pour leur malheur, par une ronde effectuant un passage dans la localité du Bardo, et dont les agents ont été intrigués par la présence d'un type louche. En fins limiers, les agents n'ont pas voulu brusquer les choses, ils ont au contraire opté pour une surveillance en douce. Ce procédé leur a permis de découvrir que le type en question attendait justement l'arrivée de la fourgonnette de la bande. Le véhicule est allé stopper devant un hangar dont la porte a été ouverte par le guetteur, avant de faire entasser plusieurs cartons. Aussitôt, les agents ont donné l'assaut pour découvrir, non seulement les cartons fraichement débarqués et contenant des chaussures, mais également un véritable trésor, entre autres des postes TV, des vélos, des couvertures, des vêtements, des pneus et plusieurs autres bibelots et gadgets. Une fois emmenés au poste, et après l'interrogatoire d'usage, les trois malfaiteurs ont fini par avouer leurs forfaits, tout en révélant l'identité du chef de la bande et l'autre complice, receleur…