Deux semaines après le début du mois de ramadan, les prix des fruits ont enregistré une légère baisse. La fièvre ayant caractérisé la première quinzaine du mois de Ramadhan semble être dépassée, au grand bonheur de nos ménagères qui, dans les précédentes années, ne trouvaient pas quoi mettre dans la marmite. Grâce à l'été ensoleillé l'offre a augmenté, alors que la demande n'est pas forte avec pour conséquence une baisse des prix. Seuls quelques produits affichent un niveau élevé mais leur incidence reste limitée. La diminution des prix est un phénomène récurrent en période estivale, mais cette année la baisse est plus marquée qu'habituellement notamment pour les melons et les pastèques. Les vendeurs confirment cette baisse des prix « due essentiellement à l'abondance des fruits », atteste un commerçant. Certains produits coûtent toujours relativement chers comme les raisins, les pommes et les bananes Un marchand de fruits dont l'étal est achalandé de melons à 500 millimes le kilogramme estime que la campagne agricole est très productive cette saison. Chose qui a fait chuter les prix ces derniers jours ». Jamel, un jeune fellah vend ses melons à 500 millimes le kg « C'est abordable. Le prix était à 800 millimes le kg. Maintenant on le sacrifie à 500 voire à 400 millimes le kg. Le léger recul des prix est certes bien accueilli, mais les consommateurs veulent plus. « Cette baisse est significative. Tout reste cher », se plaint une autre dame, venue faire son marché. Les commerçants pensent aussi que les prix ont baissé d'une façon significative. Sur les trottoirs et à l'entrée de certains marchés municipaux, des agriculteurs producteurs ont fait chuter sensiblement les prix de ces fruits suite à leur résolution, prise à l'occasion du mois sacré du Ramadhan, de vendre par eux-mêmes leurs produits à des prix « défiant toute concurrence » au niveau du marché de proximité des fruits et légumes de la ville. Contactés certains fellahs ont du mal à vendre leurs fruits « Nous trouvons des difficultés à faire écouler nos pastèques et nos melons qui ne trouvent pas preneurs » se plaint Am Salah qui est obligé de baisser ses prix en raison de la concurrence. Un autre fellah trouve des difficultés à vendre ses pastèques « Le transport me coûte cher mais je n' ai pas de choix. Avec la chaleur torride, je dois les vendre même à des prix bas »dit –il . Bref, ces fruits d'été sont vendus à des prix abordables. Mais d'autres fruits comme les bananes, elles, ne connaissent pas de baisse, évoluant toujours entre 2D500 et trois Dinars. La palme d'or des prix les plus élevés concerne sans surprise les dattes, dont le kilo entame sa course folle à 8D500 pour atteindre allègrement 10 Dinars.