Les tartuffes de l'enseignement ont toujours leur mot à dire. L'essentiel est de parler, de dire des choses et de réagir comme n'importe quoi même si les actes et les paroles sont guidés par la morale de l'immoralité qui fait de l'invraisemblable une chose vraie et un argument qu'on brandit telle une oriflamme. L'intérêt des enfants et des jeunes qu'ils soient écoliers ou lycéens ? On s'en balance, encore moins la réforme de l'enseignement qui n'est point une priorité pour eux mais uniquement un argument fallacieux de propagande politique politicienne. Voilà que le ministre de l'Education prend des décisions courageuses. Voilà que des voix dissonantes commencent à faire entendre leur écho qualifiant le retour de l'épreuve nationale de la sixième année primaire comme étant une décision intempestive voire improvisée. Le ministre de l'Education Fathi Jarray, a annoncé qu'à partir de la prochaine année scolaire, l'examen de la sixième année de l'enseignement primaire communément dit ‘'sixième'' sera désormais obligatoire et non optionnel, et ce à partir de juin 2015. Voilà qui dit qu'on ne badine pas avec l'enseignement. Le retour de l'épreuve du sixième a été accueilli avec beaucoup de satisfaction par le corps enseignant et par des familles tunisiennes qui croient en la valeur de cette épreuve comme un tamis de l'enseignement. C'est dire aussi ‘'séparer le bon grain de l'ivraie''. La décision a soulevé la controverse et le mécontentement de ceux qui veulent coûte que coûte tenir les rênes de l'enseignement et gérer par la politique de ‘'l'après-moi le déluge''. Le débat est loin d'être clos. L'actuel ministre de l'Education, paraît-il a toujours l'intention d'aller de l'avant pour sauver le peu qu'on peut protéger de notre système éducatif qui perd de son efficacité. La réforme de l'enseignement recommande aussi de faire une plus grande place aux langues étrangères. L'éveil aux langues, française et anglaise respectivement dès la deuxième et troisième année de l'enseignement primaire est une manière de réconcilier les enfants avec les langues étrangères dont l'enseignement ne doit pas être considéré comme une menace pour l'apprentissage de la langue arabe. L'unilinguisme ne protège pas de l'invasion des langues étrangères et n'assure pas la qualité de l'arabe non plus. Repenser la relation enseignant-élève La réforme du système éducatif national oui, on en veut bien, mais seulement si plusieurs conditions favorables à la réussite sont respectées. Sinon, c'est du temps perdu. On notera toutefois de sérieux bémols concernant la relation enseignant-élève. Les enseignants doivent en effet être capables de répondre aux besoins des élèves en difficulté, plus vulnérables. Dans la foulée, les cours particuliers qui serrent l'étau sur la bourse des parents, trahit le droit à la gratuité de l'enseignement. La réforme de l'enseignement mérite qu'on réorganise notre école, à partir de la maternelle pour une véritable égalité des chances, en cultivant les jeunes esprits et en les accompagnant véritablement vers leurs aspirations, en profitant au mieux de leurs capacités. Revoir tout le système scolaire et avec les méthodes d'apprentissage,... est une démarche obligatoire qui doit se faire ‘'en toute âme et conscience'' pour que ces générations d'élèves ne se transforment en cobayes de l'enseignement. Il est temps de "sonner la fin de la récréation."