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Logique de la force ou force de la logique ?; Il faut choisir !!!
Publié dans Le Temps le 21 - 11 - 2015

* «Des contacts sont établis avec le chef du Gouvernement dans le but de trouver une formule consensuelle mettant fin à la crise»
* Les investisseurs et les chefs d'entreprises établis, ont la main sur le cœur et n'attendent qu'une intervention salutaire.
Après l'annonce par l'UGTT des grèves roulantes dans le secteur privé et le succès en termes de mobilisation de celle de Sfax, mercredi prochain, nous aurons droit à une autre démonstration de forces, puisque la région de Tunis, suivra la capitale du Sud. D'autres grèves dans les régions côtières, si aucun accord n'est signé, prendront la relève. A cette occasion, le groupement du secteur privé relevant de la Centrale syndicale réuni, hier, sous la présidence de Belgacem Ayari, le patron du secteur au sein de l'Ugtt, en présence de plusieurs autres hauts dirigeants, comme MM. Noureddine Tabboubi, Anouar Ben Gueddour, Samir Cheffi, Bou Ali M'Barki ( excusez du peu !), les secrétaires généraux des unions régionales de Tunis, Ben Arous, La Manouba et l'Ariana. A l'ordre du jour, le suivi des nouvelles données au sujet des négociations sociales dans le secteur privé, occupait la place de choix. Suite à la réunion, un communiqué a été publié où la réussite de la grève du 19 courant à Sfax a été saulée, l'attachement au dialogue social a été réitéré comme choix stratégique avec un appel à l'UTICA pour qu'elle privilégie l'intérêt général et reconnaisse le rôle des ouvriers dans la création des richesses et leur droit en une augmentation de salaires respectable qui participe à la résorption partielle de leur pouvoir d'achat. Des évidences qui n'éclairent en rien la lanterne des Tunisiens sur les points de litige et les propositions réelles des différentes parties (Le Gouvernement et les deux organisations nationales).
De son côté Belgacem El Ayari a affirmé, dans une déclaration à notre consœur Assabah que «des contacts sont établis avec le chef du Gouvernement dans le but de trouver une formule consensuelle mettant fin à la crise ». Il faut préciser que le chef de l'Etat avait reçu Wided Bouchemmaoui, pour aplanir les difficultés rencontrées lors des négociations. Sans résultats ! Il faut espérer que les deux chefs de l'exécutif réussissent à rapprocher des posions, diamétralement opposées, l'une à l'autre, sans parler des déclarations incendiaires visant la base respectives des deux organisations.
Le pays a-t-il besoin de pareille escalade ? Ne peut-il pas résoudre ses problèmes avec une tension moindre, sinon dans une ambiance de paix des braves ? Le contexte actuel, ne permet aucune erreur. Et Béji Caïd Essebsi, est politiquement responsable de tout ce que connaîtra le pays. Il est le dernier recourt et le véritable arbitre.
Les investisseurs et les chefs d'entreprises établis, ont la main sur le cœur et n'attendent que cette intervention salutaire.
Nous sommes dans un contexte, où les « Daëchistes » sont bien implantés dans le Grands Tunis et ont un grand intérêt à ce que rien n'avance et le dialogue n'apporte rien. Ils ne connaissent que la logique de la force. Ce n'est pas eux qui croiraient à la force de la logique. Or une logique implacable devrait ouvrir les yeux sur la réalité des chiffres de notre économie, où tout est au rouge. Les économistes de l'UGTT le savent bien. Les sratèges, eux savent calculer les rapports de forces et les risques sociaux et politiques du choix favorable à la grève dans les différents gouvernorats du Grand Tunis.
Les Tunisiens sont éreintés par la tension entretenue par l'UGTT. Il faudra réunir des quartiers généraux du dialogue social, ou organiser une méga-rencontre avec la présence des grands leaders des partis politiques importants. L'augmentation des salaires intéresse tout le monde. C'est un débat de société. ET là pourquoi ne pas demander l'avis des autres organisations, quelle que soit leur représentativité. La valeur des idées ne se pèse pas par le nombre d'adhérents. Il faut viser la sortie du tunnel et là toutes les propositions sont bonnes à écouter et à discuter.
Les pouvoirs publics ont, à cette occasion, l'opportunité de prouver leur force.
Depuis 2011, l'Etat s'est tellement affaibli qu'on n'en arrive à ne pas reconnaître son devoir d'arbitrage. L'UGTT dans son communiqué ne s'adresse qu'à l'UTICA.
Le politologue Nabil Belaâm dit à ce propos : « Il est bien sur évident de constater que face à l'impuissance des pouvoirs publics et à l'incapacité apparente des partis politiques (toutes tendances confondues) à trouver des solutions concrètes aux vrais problèmes quotidiens, le citoyen déserte de plus en plus la politique et sa participation à toute forme d'activité politique ou citoyenne.
La situation est certes difficile et complexe. Car c'est justement cette phase qui va déterminer le model économique et social que va emprunter le pays pour une longue période. Celle qui va, aussi, mettre en place des institutions capables de garantir les fondamentaux d'une démocratique propre à nous.
Aujourd'hui les partis, surtout au pouvoir, n'ont rien pu offrir aux citoyens qui témoignent d'une grande méfiance à leurs égards. Car avec le manque de clarté dans les programmes, l'absence de décisions fermes et concrètes pour entamer les grands projets, le retard dans l'engagement des réformes et de reconstruction, le simple citoyen ne voit rien venir et sa situation économique et sociale est de plus en plus difficile. Il devient donc de plus en plus impatient, de plus en plus revendiquant et de plus en plus pessimiste.
D'où le grand fossé qui en train de se créée entre les citoyens et les partis politiques ».
Une question : où sont les partis politiques dans ce débat sur les augmentations de salaires ? Totalement absents, par lâcheté politique et opportunisme électoral. Ils ne veulent froisser personne et préfèrent la politique de l'Autruche. En campagne électorale permanente, ils calculent en fonction de l'appât du pouvoir. Les intérêts du pays peuvent compter...pour des prunes.
Ces partis qui ont pour rôle, entre autres l'encadrement de la société ne sont pas là. Nabil Belâam en dit des propos directs, sans ménager quiconque. IL affirme au Temps : «Il faut d'abord préciser que nous assistons aujourd'hui à un paysage politique qui se présente sous un nouveau visage : absence totale des partis de l'opposition, faible présence des partis au pouvoir dans les prises de positions dans l'actualité, et surtout une détermination forte et farouche de la centrale syndicale à prendre en main le « destin social » du pays. Tout ça dans une absence inquiétante de la décision politique au sein de l'exécutif ».
Tous les yeux sont rivés sur la médiation du locataire de Carthage. Avant la cérémonie à Oslo du prix Nobel de la Paix, verra-t-on le consensus, ce mot magique, retrouver ses titres de noblesse.


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